France

France : la demande de levée de l’immunité parlementaire de Meyer Habib rejetée

La présidente de l'Assemblée nationale a rejeté la demande de levée de l'immunité parlementaire à l’encontre de Meyer Habib. Celle-ci avait été formulée par 39 députés de gauche qui l'accusaient d'apologie de «crimes de guerre» israéliens à Gaza.

Meyer Habib le 28 novembre à l'Assemblée nationale (image d'illustration).

La gauche exige la levée de l’immunité parlementaire de Meyer Habib pour des propos sur les frappes à Gaza

Dans une réponse rendue publique samedi 23 décembre par des députés du mouvement de gauche radicale La France insoumise (LFI), la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont écrit que « les propos tenus par un parlementaire dans l’hémicycle de l’Assemblée sont couverts, conformément à l’article 26 de la Constitution, par le principe d’irresponsabilité, lequel présente un caractère absolu et qu’aucune procédure ne permet de “lever” ».

Des députés socialistes, écologistes et insoumis avaient mis en cause une phrase prononcée par Meyer Habib, député des Français établis hors de France, lors de la séance de questions au gouvernement mardi. 

«Alors que la ministre (des Affaires étrangères française Catherine Colonna) était invitée à réagir à la mort d’un agent du Quai d’Orsay, à la suite des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : “Et ce n’est pas fini !”», des propos pouvant «s’apparenter à l’apologie de crimes de guerre», avaient estimé ces députés.

Meyer Habib, dont la circonscription comprend Israël, est un partisan farouche de l’État hébreu, et soutient les bombardements et opérations militaires à Gaza, déclenchés après les attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre dernier en Israël.

LFI fustige «les soutiens inconditionnels des criminels de guerre israéliens»

Le député avait vivement réagi à la démarche de ces élus de gauche, estimant que «leur pétard mouillé n’était qu’un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l’apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l’antisémitisme à l’œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre».

La décision de la présidente de l’Assemblée de rejeter la demande de levée d’immunité suscite ce 23 décembre un vif mécontentement dans les rangs de la gauche radicale.

«Les soutiens inconditionnels des criminels de guerre israéliens se protègent entre eux. Un député français peut donc en toute tranquillité faire une apologie de crimes de guerre. Quelle honte !», a déclaré le député Thomas Portes sur la plateforme X (ex-Twitter).

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