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La France critiquée à l’ONU pour des «discriminations raciales» et les «violences policières»

A l'ONU, la France a été critiquée par un certain nombre de pays pour le non-respect des droits de l'homme. Washington et Tunis ont pointé du doigt les discriminations raciales. Le Brésil et le Japon ont quant à eux déploré les violences policières.

Attaques contre les migrants, profilage racial, violences policières : plusieurs pays ont critiqué la France ce 1er mai alors que l’ONU examinait la situation des droits de l’homme dans l’Hexagone.

Les 193 Etats membres de l’Organisation des Nations unies doivent régulièrement rendre compte de la situation des droits humains sur leur territoire et se soumettre aux recommandations de leurs pairs. Un grand nombre de pays, notamment les Etats-Unis mais aussi la Tunisie, ont appelé la France à davantage «combattre les violences et les discriminations raciales». 

Des remontrances de Washington

«Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane», a ainsi déclaré la représentante américaine, Kelly Billingsley.

Le Brésil, ainsi que le Japon, ont déploré «le profilage racial par les forces de sécurité» et l’Afrique du Sud a appelé la France à «prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers».

La ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la diversité, Isabelle Rome, qui conduisait la délégation française, n’a pas directement répondu à chaque critique mais a comparé le racisme et l’antisémitisme à «un poison pour la République».

Les violences policières au cours d’opérations de maintien de l’ordre, en particulier de manifestations, ont été mises en exergue par plusieurs délégations, comme la Suède, la Norvège et le Danemark.

Celle du Liechtenstein a réclamé une enquête indépendante sur ces excès, le Luxembourg, que la France «repense sa politique en matière de maintien de l’ordre, tandis que la Malaisie veut que les responsables soient punis».

La Russie, l’Iran et le Venezuela critiquent les violences policières

La Russie, le Venezuela et l’Iran ont aussi choisi de s’en prendre plus particulièrement aux violences policières.

«Nous sommes préoccupés par les mesures dures et parfois violentes visant à disperser des citoyens pacifiques», a lâché la représentante russe, Kristina Sukacheva. 

En France même, les critiques se sont multipliées contre le recours à la force jugé excessif ces derniers mois envers les manifestants opposés à la réforme des retraites.

Le Conseil de sécurité de l'ONU le 20 mars.

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Pendant la session des réponses de la délégation française, Sabrine Balim, une conseillère juridique du ministère de l’Intérieur, a fait valoir que «l’usage de la force» était «strictement encadré […] et, en cas de faute, sanctionné».

En outre, elle a rappelé que les membres des forces de l’ordre avaient obligation de porter un numéro d’identification individuel «afin d’assurer une visibilité et une traçabilité de leurs actions». Une obligation pas toujours respectée, le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin, ayant exigé qu’il soit porté «en toutes circonstances».

La Malaisie souhaite le respect du hijab dans le sport

Plusieurs Etats ont également exhorté la France à œuvrer en faveur de la défense des droits des femmes, certains, comme l’Espagne et le Royaume-Uni, mettant l’accent sur les violences conjugales.

D’autres pays ont insisté sur les droits des femmes musulmanes, comme la Malaisie qui a appelé la France à «rapidement» modifier les lois leur interdisant de se couvrir le visage dans les espaces publics.

Le sport a également eu sa place pendant les débats. Ainsi, la Slovaquie a demandé que «les mesures de surveillance introduites par la loi sur les Jeux olympiques respectent les principes de nécessité et de proportionnalité». Ce texte, voté le mois dernier par le Parlement, contient un important volet sécuritaire, dont le recours à la vidéosurveillance algorithmique, suscitant des inquiétudes.

Les Samoa ont souhaité à la France «beaucoup de succès dans l’organisation de la Coupe du monde de rugby» à venir mais ont d’abord demandé au gouvernement de «ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires» adopté par les Nations unies en 2017.

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