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Gaza : l’épuisement gagne la population, qui attend désespérément la fin du conflit

Des frappes mortelles, des combats acharnés, des déplacements incessants et une aide humanitaire au compte-gouttes: «épuisée» par près de trois mois de guerre, la population de Gaza rêve de la «fin» des affrontements en ce weekend du nouvel an.

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Au 85e jour de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent , les raids aériens et les combats au sol ne donnent aucun signe de répit dans la bande de Gaza.

Dans la nuit, le mouvement islamiste palestinien a fait état de violents affrontements à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza, et dans le centre de ce territoire assiégé avec notamment des frappes aériennes mortelles dans le secteur de Nuseirat.

«Les gens fêtent l’arrivée de la nouvelle année, mais nous ne pouvons pas. Nous sommes privés (de célébrations). Les bombes continuent de tomber sur nous chaque jour et chaque nuit», lance Oum Louay Abou Khater, 49 ans, déplacée par les combats à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza. 

«J’espère que la guerre se terminera bientôt. Assez de cette guerre ! Nous sommes totalement épuisés. Nous sommes constamment déplacés d’un endroit à l’autre par temps froid», ajoute-t-elle dans un camp improvisé pour accueillir des déplacés.

«L’année 2023 a été la pire de ma vie. Ce fut une année de destruction et de dévastation. Nous avons vécu une tragédie que même nos grands-parents n’ont pas connue», renchérit Ahmed al-Baz, 33 ans, faisant référence à la Nakba, le grand exode force des Palestiniens en 1948.

«J’espère que la guerre prendra fin et que nous retrouverons nos maisons et notre vie quotidienne normale avant 2024. Nous ne demandons rien de plus», soupire ce Palestinien aussi déplacé à Rafah par les affrontements.

«Une parcelle de terre de plus en plus réduite»

Les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l’ONU, continuent d’être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.

«La population traumatisée» et «épuisée» s’entasse sur «une parcelle de terre de plus en plus réduite» dans le sud du territoire, dans le secteur de Rafah, a déclaré le 29 décembre sur X (ex-Twitter) le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.

«La quantité d’aide acheminée, nécessaire et urgente, continue d’être limitée et rencontre de nombreux obstacles logistiques», a dénoncé le commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

La Cour internationale de justice a en outre annoncé le 29 décembre que l’Afrique du Sud accusait Israël devant cet organe judiciaire des Nations unies de se livrer à des «actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza», des allégations aussitôt rejetées «avec dégoût» par Israël.

Selon le ministère de la santé de l’administration du Hamas, 187 personnes ont été tuées vendredi dans la bande de Gaza, portant à plus de 21 500 morts le bilan local depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre ayant fait environ 1 140 morts en Israël, en majorité des civils. 

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