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Grève du 7 mars : les opposants à la réforme des retraites mobilisés dans toute la France

Ce 7 mars, une nouvelle journée de mobilisation a lieu contre le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement, qui prévoit notamment un report de l'âge de départ. Manifestations, grève et actions ont lieu au quatre coins du pays.

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  • mardi 7 mars 11h49 CET

    La sixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites se traduit par un taux moyen d’enseignants grévistes de 32,71%, dont 35,35% dans le primaire et 30,09% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, bien en-deçà des chiffres des syndicats. 

    Les syndicats Snuipp-FSU et Snes-FSU ont de leur côté annoncé des taux de grévistes d’au moins 60% dans le premier et le second degré. Le taux de grévistes le plus élevé chez les enseignants date du 19 janvier, lors de la première journée d’action, avec 42,35% dans le primaire et 34,66% dans le secondaire, selon le ministère.

  • 11h37 CET

    Selon Ouest-France, environ 15 000 personnes ont participé à la manifestation dans les rues de Lorient (Morbihan) contre la réforme des retraites, soit une «mobilisation encore plus forte que la première journée de manifestation» en janvier.

  • 11h30 CET

    Près de 6 000 manifestants ont défilé à Guéret (Creuse) contre la réforme des retraites, selon la police, soit un cortège plus important que lors des précédentes journées de mobilisation. Le 11 février, ils étaient 4 000, rapporte France 3 Limousin.

  • 11h27 CET

    A Paris, les trois incinérateurs de déchets sont inopérants. La collecte des ordures était bloquée dans les dix arrondissements sous régie municipale et «plusieurs milliers de tonnes d’ordures ménagères» n’ont pas été collectées, ont indiqué deux syndicalistes de la CGT du secteur à l’AFP. L’adjointe à la mairie de Paris en charge de la propreté, Colombe Brossel, a confirmé l’ampleur de ces perturbations.

  • 11h20 CET

    Le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, affirme que la grève est «toujours majoritaire» dans les collèges et les lycées avec 60% de grévistes. Plus de 60% des enseignants du premier degré devaient être grévistes selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Le Snes-FSU appelle d’ores et déjà à participer aux mobilisations prévues le 9 mars, et annonce son soutien à «tous les établissements qui décideraient de poursuivre la grève après le 7 mars».

  • 11h10 CET

    A proximité de Lille, la CGT Energie a organisé un «filtrage» de l’autoroute reliant la France à la Belgique, clamant son intention de rester mobilisée «jusqu’au retrait» de la réforme des retraites.

  • 11h00 CET

    Des salariés de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle se sont également rassemblés pour protester contre le projet gouvernemental, a constaté le média Quartier général, présent sur place. La Direction Générale de l’Aviation Civile a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs programmes de vols les 7 et 8 mars, de 20% à Paris-Charles de Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. «Air France prévoit d’assurer près de 8 vols sur 10, dont la totalité de ses vols long-courriers», a indiqué la compagnie, n’excluant cependant pas «des retards et des annulations de dernière minute».

  • 10h54 CET

    Un barrage filtrant de routiers perturbait dès l’aube un accès routier à Miramas (Bouches-du-Rhône), tout comme à Perpignan (Pyrénées-Atlantiques) ou Caen (Calvados) ou Lille (Nord) où des manifestants bloquaient l’accès aux autoroutes. A Perpignan, une centaine de personnes se sont rassemblées, précise France Bleu Roussillon, la circulation ayant été ralentie au niveau du péage sud.

  • 10h52 CET

    La mobilisation pour cette sixième journée de grève contre la réforme des retraites a débuté dans la nuit du 6 au 7 mars, notamment par des blocages routiers. «Sur les routes de Rennes, au port de Gennevilliers, sur les ronds-points de Rouen, dans les centrales : la veillée de la grève du 7 mars a déjà commencé », a tweeté la CGT dans la nuit.

  • 10h44 CET

    «Nous sommes dans un événement de l’Histoire de notre pays avec une mobilisation sociale comme on en a pas vu depuis 30 ou 40 ans», a déclaré sur BFM TV le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon depuis le cortège marseillais. «C’est un immense bras de fer entre tout un peuple et une personne : le président de la République», a-t-il lancé. «La bataille commence aujourd’hui», a encore estimé l’ancien candidat à la présidentielle, prévoyant «des jours de mobilisation sociale très intense» pour la suite de la semaine à propos des grèves reconductibles lancés dans plusieurs secteurs.

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Manifestations, grèves reconductibles, ou encore ronds-points occupés : à l’appel des syndicats, les opposants au projet du gouvernement de réformer le système des retraites, se mobilisent ce 7 mars dans toute la France. Dans leur viseur figurent divers aspects de la réforme, dont le report de l’âge de départ à 64 ans. Comme l’ont montré les sondages semaines après semaines, une majorité de Français est opposée au projet gouvernemental.

Cette nouvelle journée de mobilisation a lieu à quelques jours d’une possible adoption de la réforme au Sénat.

Cette sixième journée depuis le lancement de la contestation marquera le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l’énergie, le commerce ou les déchets.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a affirmé qu’il s’agissait là «de la première journée d’une nouvelle phase», précisant que le mot d’ordre de l’intersyndicale était de «mettre le pays à l’arrêt». «Personne ne pourra dire qu’on n’avait pas prévenu qu’on allait passer un cran au dessus», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prédit une «journée de mobilisation extrêmement puissante» et appelé le président de la République à ne pas «rester sourd». «On peut faire plus fort que le 31 janvier qui était déjà la plus grosse journée de mobilisation depuis le début des années 1990», a-t-il affirmé. Les syndicats avaient alors rassemblé 1,27 million de manifestants, selon les autorités, plus de 2,5 millions selon les syndicats.

Solidaires espère de son côté un «tsunami social» qui amène le gouvernement à reculer sur la mesure emblématique de la réforme, le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

La CGT prévoit au total 265 rassemblements. A Paris, la manifestation parisienne débutera à 14h de Sèvres-Babylone, en direction de la place d’Italie.

«C’est évidemment mauvais pour nos concitoyens», a dénoncé le 6 mars le Premier ministre Elisabeth Borne, défendant sur France 5 une réforme qui assurera selon elle la pérennité d’«un des piliers de notre modèle social». Elisabeth Borne a en outre fait valoir un argument plutôt inattendu : «Les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes.»

Selon un sondage diffusé par BFMTV le 6 mars, une majorité de Français soutient le mouvement syndical dans sa lutte contre la réforme.

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