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Helsinki statuera «assez vite» sur une candidature à l’OTAN

La Finlande décidera «d'ici quelques semaines» sur une candidature à l'OTAN à la suite du conflit russo-ukrainien. La diplomatie russe avait averti fin février qu'une telle adhésion aurait des «répercussions politico-militaires».

Lors d’une visite en Suède effectuée ce 13 avril, le Premier ministre social-démocrate finlandais Sanna Marin a annoncé que son pays allait se décider «assez vite» sur une candidature auprès de l’OTAN après l’offensive russe en Ukraine. «Je pense que ça interviendra assez vite. D’ici quelques semaines, pas quelques mois», a-t-elle ainsi déclaré. «Tout a changé quand la Russie a envahi l’Ukraine», a-t-elle ajouté.

Suède : les sociaux-démocrates au pouvoir entament un débat sur l'adhésion à l'OTAN


Suède : les sociaux-démocrates au pouvoir entament un débat sur l’adhésion à l’OTAN

Avant la tenue au parlement d’un débat sur ce sujet la semaine prochaine, le gouvernement a publié une revue stratégique commandée en urgence après l’offensive russe. Selon ce texte, l’adhésion de la Finlande à l’Alliance apporterait une dissuasion «considérablement plus grande» contre une attaque dont elle ferait l’objet. A ce titre, le texte rappelle que l’article 5 de l’organisation prévoit qu’une attaque contre l’un des membres de l’OTAN sera considérée comme une attaque contre l’ensemble de ses membres.

«La différence entre être partenaire et être membre est très claire et cela restera le cas», a souligné Sanna Marin. «Il n’y a pas d’autre façon d’avoir les garanties de sécurité que dans le cadre de la défense et la dissuasion communes garanties par l’article 5 de l’Otan», a-t-elle assuré. 

Citant des médias finlandais, l’AFP rapporte qu’une majorité se dessine au Parlement en faveur d’une adhésion. Parmi les députés ayant exprimé leur position sur le sujet, une centaine sur 200 y sont favorables, 12 seulement y sont opposés. Comme le rappelle l’AFP, un sommet de l’OTAN est prévu les 29 et 30 juin à Madrid et la plupart des analystes s’attendent à l’annonce d’une candidature finlandaise d’ici là.

Moscou «serait obligé de répondre» en cas d’adhésion de la Finlande et de la Suède 

De son côté, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a réaffirmé à plusieurs reprises que la porte était ouverte à la Finlande mais également à la Suède. Si Stockholm n’a pas exclu une adhésion à l’Alliance, elle semble faire preuve plus de retenue que son voisin finlandais. «[Adhérer ou non] rien n’est sans risque», a souligné son Premier ministre Magdalena Andersson.

Le 11 avril, les sociaux-démocrates suédois ont annoncé l’ouverture d’un débat interne sur la question. Par ailleurs, le mouvement de droite radicale des Démocrates de Suède (SD) s’est décidé pour la première fois à soutenir une candidature si la Finlande faisait de même.

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La diplomatie russe a déjà mis en garde Stockholm et Helsinki sur une telle décision, soulignant qu’une adhésion aurait des conséquences politiques et militaires.

Lors d’un point presse fin février, Maria Zakharova s’était exprimée en ces termes : «Tous les pays membres de l’OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe], dans leur qualité nationale – y compris la Finlande et la Suède – ont confirmé le principe selon lequel la sécurité d’un Etat ne doit pas déprendre de celle des autres pays. Il est clair que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN qui est tout d’abord, comme vous le comprenez bien, un bloc militaire, aurait de graves répercussions politico-militaires auxquelles notre pays serait obligé de répondre.»

La Russie exprime depuis longtemps ses craintes quant à sa sécurité liées à l’extension de l’OTAN vers l’est et à la perspective de livraisons d’armements offensifs à l’Ukraine. Dans ce contexte, Moscou a proposé à Washington et à l’OTAN des traités prévoyant un renoncement de l’Alliance atlantique à tout élargissement à l’est et un retour à l’architecture sécuritaire construite en Europe après la fin de la guerre froide. Les Occidentaux ont repoussé les demandes russes, invoquant le caractère défensif de l’Alliance atlantique, d’une part, et la souveraineté des Etats devant rester libres de choisir leurs alliances, d’autre part.




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