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Helsinki va fermer son dernier poste-frontière avec la Russie : «tout simplement irrationnel», estime Moscou

Le gouvernement finlandais a annoncé ce 28 novembre la fermeture prochaine du dernier poste-frontière encore ouvert avec la Russie. Une décision qualifiée d’«irrationnelle» par le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

«Nous pouvons commenter certaines décisions rationnelles. Ensuite, vous pouvez chercher une certaine logique, et parfois les solutions sont tout simplement irrationnelles» a déclaré ce 28 novembre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko.

Une réaction qui fait suite à l’annonce le même jour par Helsinki de la fermeture de son dernier poste-frontière avec la Russie. Fermeture qui interviendra dans la nuit du 29 au 30 novembre et perdurera jusqu’au 13 février a précisé le ministère finlandais de l’Intérieur.

Des fermetures motivées, selon Helsinki, par une augmentation au cours des «derniers mois» de nombre de migrants originaires du Proche-Orient et d’Afrique, accusant les autorités russes d’être responsables de cet afflux.

«Un rideau de fer»

«Le phénomène observé ces dernières semaines à la frontière doit cesser», a déclaré Premier ministre Petteri Orpo, assurant que «la migration instrumentalisée en provenance de Russie s’est poursuivie».

Pour sa part, Alexandre Grouchko a estimé que «les citoyens finlandais vont souffrir» de cette décision d’Helsinki. Une position similaire à celle exprimée, quelques heures plus tôt, par le président de la Douma Viatcheslav Volodine. «En abaissant un rideau de fer, les dirigeants finlandais punissent avant tout leurs propres citoyens et privent le pays de possibilités de développement», a déclaré dans la matinée ce dernier. «Selon des estimations, il en coûtera près de trois milliards d’euros aux Finlandais», avance-t-il, dans ce message publié sur sa chaine Telegram.

«En Occident toute une série de problèmes attend la Finlande»

Aux yeux de Volodine «une série de problèmes attend la Finlande» en Occident. Selon lui, le pays scandinave devra, affronter «une sérieuse hausse de ses dépenses militaires en raison de son entrée précipitée et irréfléchie dans l’OTAN», ainsi que les «conséquences des sanctions antirusses, auxquelles les pays européens ne parviennent pas à faire face». «L’Allemagne est en récession, avec une chute de 0,5% du PIB» et «la Grande-Bretagne en stagnation» souligne-t-il.

«Près de deux millions de familles britanniques ont été contraintes d’éteindre leur réfrigérateur ou congélateur pour réduire leurs dépenses» et «une famille sur six a eu recours aux “espaces chauffés” où l’on peut se réchauffer en période de grands froids», ajoute le président de la Douma, citant comme source The Guardian.

Les relations entre Moscou et Helsinki se sont dégradées depuis l’entrée de la Finlande dans l’OTAN en avril 2023. Dans la foulée de cette intégration au bloc militaire emmené par les Etats-Unis, le quotidien Helsingin Sanomat révélait des négociations bilatérales entre Helsinki et Washington afin d’ouvrir à l’armée américaine l’accès au territoire et aux bases finlandaises.

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