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Il n’y aura pas de «happy end» pour la contre-offensive de Kiev, admet Zelensky

Evoquant les pertes ukrainiennes, Volodymyr Zelensly a déclaré lors d’une interview à la télévision américaine que la contre-offensive de son armée ne connaîtrait pas de «happy end».

Photo d'un chasseur Su-35 des Forces aérospatiales russes, prenant part aux opérations militaires en Ukraine, le 18 juillet 2022 (photo d'illustration).

La Russie «stoppe» la contre-offensive ukrainienne grâce à sa supériorité aérienne, admet Zelensky

«Ce n’est pas un film avec une fin heureuse. Nous n’aurons pas droit à une fin heureuse», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée le 10 septembre à la télévision américaine. Interrogé par CNN sur le déroulé de la contre-offensive, le président ukrainien a insisté sur le fait que son succès dépendait de «nombreux facteurs», dont la reprise des territoires, mais également sur les pertes humaines.

«Nous voulons tous avoir du succès et une fin heureuse. Tout d’abord, ce n’est pas un film. Cela ne dure pas une heure et demie. Il s’agit d’une contre-offensive», assure le président ukrainien. Et celui-ci de préciser : «Nous avons perdu beaucoup de gens. Il n’y aura pas de fin heureuse, nous devons l’admettre.» Le 8 septembre, le même jour qu’a été enregistré l’interview à CNN, Volodymyr Zelensky avait pointé du doigt la supériorité aérienne russe, lui imputant l’absence de succès de sa contre-offensive.

Bien que «reconnaissant» aux Occidentaux pour leur soutien, le président ukrainien a laissé entendre que le temps qu’ils avaient pris pour se décider à envoyer des armes à Kiev avait permis aux Russes de préparer leurs défenses. «On a trop attendu, ils ont mis des mines», insiste-t-il auprès de son interviewer américain. Lorsque ce dernier lui demande si ses demandes sont entendues par les Occidentaux lorsqu’il leur rend visite, Volodymyr Zelensky égraine sans attendre sa liste de ses souhaits.

Sa contre-offensive piétine, Kiev veut plus d’armes

«Tout d’abord, ce dont nous avons besoin, ce sont des systèmes d’armes à longue portée, d’artillerie, d’obus, etc.», a-t-il déclaré, assurant qu’il «parlera» avec Joe Biden au sujet des ATACMS, ces missiles d’une portée de 300 km pouvant être tirés depuis les Himars et que Washington a jusqu’à présent refusé de fournir aux Ukrainiens, qui ne cessent pourtant de les demander. Selon le Washington Post, le Pentagone estime que Kiev «a d’autres besoins plus urgents» que ces missiles, et s’inquiète du fait que leur livraison en trop grand nombre aux forces ukrainiennes ne compromette la capacité des Etats-Unis à faire face à d’autres conflits éventuels. A Washington, des voix s’élèvent pour pointer du doigt la tendance que les Ukrainiens auraient à s’en tenir à leur seule stratégie.

Entérinée début juin, la contre-offensive ukrainienne piétine, n’ayant pas permis à Kiev de réaliser de gains territoriaux notoires. Début septembre, l’armée ukrainienne a revendiqué la prise de Rabotino, un village de 400 habitants avant guerre, sur le front sud. 

Du côté russe, le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, admettant des combats acharnés dans la région de Zaporojié, estimait le 5 septembre, trois mois après le début de ladite contre-offensive, que les forces armées ukrainiennes n’avaient «atteint leurs objectifs dans aucune des directions» et subissait des «pertes colossales».

Les Etats-Unis réticents à l’idée de fournir des missiles de longue portée à Kiev

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