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Inondations à Kherson : l’eau baisse à Khakovka mais le bilan reste lourd sur les deux rives en aval

Le bilan humain des inondations provoquées par la destruction du barrage de Kakhovka a été revu à la hausse. En aval de l’ouvrage, sur les deux rives du Dniepr, russe et ukrainienne, les habitants demeurent touchés par la catastrophe.

Le bilan s’alourdit, dans la région de Kherson, après les inondations causées par la destruction partielle du barrage de Kakhovka. Les autorités ukrainiennes ont annoncé le 11 juin que six personnes étaient mortes et que 35 autres étaient portées disparues dans cette catastrophe survenue dans la nuit du 5 au 6 juin.

Les responsables des zones sous contrôle de l’armée russe avaient fait état la semaine dernière de huit morts et 13 disparus en liaison avec ce même drame.

Village inondé dans la région de Kherson

La destruction du barrage de Kakhovka sur le Dniepr a causé le déversement d’immenses flots d’eau sur les villes et les villages voisins de ce fleuve, dont la capitale régionale Kherson, reprise en novembre par les soldats ukrainiens. Les deux camps se rejettent la responsabilité de cette catastrophe, qui a touché les deux rives du Dniepr, chacune contrôlée par l’un des belligérants.

Des milliers de déplacés, de part et d’autre du fleuve

Selon le ministre ukrainien de l’Intérieur Igor Klymenko, 77 localités ont été inondées, dont 14 dans les territoires sous contrôle russe. Côté ukrainien, 3 700 personnes ont été évacuées. Dans les localités sous contrôle russe, les autorités locales disent avoir évacué plus de 7 000 personnes.

Sauvetage des victimes des inondations par des volontaires russes.

Aux abords du barrage, la situation semble s’être résorbée. Le 10 juin, le maire de Novaïa Kakhovka Vladimir Leontiev annonçait au média russe RBC que l’eau s’était évacuée de la ville et qu’il faudrait «environ une semaine pour que la vie reprenne plus ou moins son cours ordinaire.»

En aval, les flots qui ont déferlé dans la région de Kherson ont drainé des monceaux d’objets divers jusqu’à la mer Noire et la ville d’Odessa : canapés, réfrigérateurs, voitures et même maisons, qui s’amoncellent sur les rives. Plus inquiétant, le Comité international de la Croix-Rouge s’est alarmé que des champs de mines aient pu être dispersés par les flots, faisant peser une menace durable sur la population.

Destruction du barrage de Kakhovka : l’étonnante retenue des Occidentaux

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