Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui a déclaré se tenir «aux côtés du peuple palestinien», a appelé le roi jordanien, le président égyptien et le chef de l'Autorité palestinienne afin d'empêcher une escalade du conflit à l'échelle de la région.
L’Arabie saoudite endosse le rôle de médiateur. Alors que Gaza est sous les bombes de l’armée israélienne depuis le 7 octobre, Riyad entend calmer la situation avec ses partenaires. Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier du royaume, s’est en effet entretenu ce 10 octobre avec le président égyptien, le roi jordanien et le chef de l’Autorité palestinienne.
Selon la Saudi press agency (SPA), l’homme fort du royaume a appelé son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Les deux hommes ont notamment convenu d’intensifier leurs efforts pour contrer l’«expansion» du conflit dans la région. MBS s’est aussi entretenu avec le roi jordanien Abdallah II. Au cours de la discussion, le prince héritier a affirmé se tenir «aux côtés du peuple palestinien afin d’obtenir ses droits légitimes».
Une normalisation avec Israël entre parenthèses ?
Mohammed ben Salmane a également parlé avec le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, rapporte l’agence saoudienne. MBS a insisté sur le fait que la diplomatie saoudienne «déployait tous ses efforts pour communiquer avec toutes les parties internationales et régionales afin de mettre fin à l’escalade», appelant à «respecter le droit international humanitaire et arrêter de cibler des civils».
L’Arabie saoudite tente donc d’apaiser la situation à Gaza. Depuis l’offensive «déluge Al-Aqsa» du Hamas qui a fait plus de 1 000 victimes israéliennes, l’aviation de Tsahal pilonne l’enclave gazaouie avant une potentielle intervention au sol.
L’attaque du Hamas a subitement suspendu le processus de normalisation entre l’Etat hébreu et le royaume wahhabite. Depuis plusieurs mois maintenant, les deux pays se rapprochaient de plus en plus. «Nous nous approchons [de la normalisation] chaque jour», avait déclaré MBS à Fox News le 21 septembre. En septembre dernier, les ministres israéliens du Tourisme et des Communications s’étaient même rendus sur place.
Or, la diplomatie saoudienne a mis en cause le 7 octobre «la poursuite de l’occupation, de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes et de la répétition des provocations systématiques contre ses valeurs sacrées», sans condamner le mouvement gazaoui du Hamas.
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