France

Dans le sillage de la droite, Marion Maréchal soutient Nicolas Sarkozy, condamné en appel

Après plusieurs responsables LR, c’est au tour de Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, de s’indigner de la condamnation en appel de Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République s’est pourvu en cassation dans l’affaire des écoutes.

«Il y a une forme d’acharnement qui est probablement liée au fait que nous avons une partie de notre justice qui est politisée.» Marion Maréchal, vice-présidente exécutive du parti Reconquête, a pris la défense de Nicolas Sarkozy, ce 19 mai sur BFMTV. La condamnation en appel de l’ancien président de la République continue en effet de faire des vagues.

Le principal intéressé s’est pourvu en cassation le 17 mai. Il a estimé le lendemain dans les colonnes du Figaro que «les principes essentiels de notre démocratie» avaient «été foulés aux pieds» dans la procédure à son encontre. Marion Maréchal a abondé dans ce sens : «Il y a indéniablement des droits fondamentaux qui ont été violés dans cette affaire», a-t-elle lancé sur le plateau de la chaîne d’info en continu. Elle a ainsi cité «la garantie de l’impartialité du juge» et les «écoutes qui ont été utilisées entre un client et son avocat».

La responsable Reconquête n’est pas la seule à tenir cette ligne. Le sénateur Les Républicains (LR) Pierre Charon a lancé le 17 mai : «Une conversation entre un avocat et un client ne peut être utilisée contre le client ! C’est un principe essentiel qui fonde toute œuvre de justice.» «Si maintenant on confond intention et corruption, on peut condamner la moitié des Français», s’est-il également indigné, faisant référence au fait qu’aucun délit n’avait été effectivement commis par le prévenu.

«Droits fondamentaux violés»

Sur Twitter le même jour, Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, a fustigé «des écoutes illégales, une enquête hors normes, au final le simple soupçon d’une “tentative” de délit».

Autre parlementaire de droite, Pierre-Henri Dumont a pour sa part dénoncé «une volonté d’humiliation» dans la décision du juge d’imposer à Nicolas Sarkozy une privation des droits civiques pendant trois ans et un bracelet électronique. «Tout cela peut donner l’impression que ce n’est pas totalement ce qu’on attend d’une décision de justice équitable», a-t-il aussi déclaré le 17 mai au micro de France Info. Revenant sur le port du bracelet électronique, Jérôme Bascher avait estimé le même jour qu’il s’agissait d’un «dispositif ridicule. On sait où est Nicolas Sarkozy à chaque instant, il y a même un officier de sécurité qui est chargé de cela». Le sénateur LR de l’Oise est aussi revenu sur la tenue du procès, estimant que l’on pouvait «casser la décision. Comme c’est basé sur des écoutes, il y aura peut-être à redire».

Sans surprise, la gauche n’a pas manqué d’étriller l’ancien président de la République. Guillaume Garot, député socialiste (PS) de la Mayenne et ancien ministre, s’est félicité «que la justice passe en France». «Puissant ou misérable, chacun lui est soumis. C’est aussi ça, l’égalité», a-t-il ajouté. Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice PS, s’est pour sa part demandée si l’ex-chef de l’État pouvait rester membre du Conseil constitutionnel.

Quant à Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, il a twitté «Une affaire d’une gravité sans précédent au cours de la Ve République», reprenant les réquisitions du parquet général, ajoutant sobrement «Tolérance zéro».

Nicolas Sarkozy condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, dans l’affaire des écoutes

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