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Izioum : l’armée russe frappe les forces ukrainiennes, engagées dans une contre-offensive

Dans la région de Kharkov, l'artillerie russe est entrée en action pour tenter d'enrayer l'avancée ukrainienne, alors que Kiev revendiquait ces derniers jours avoir repris plusieurs localités. La stratégie russe reste maintenue, souligne le Kremlin.

La Russie a fait savoir ce 12 septembre par le biais de son ministère de la Défense avoir frappé les troupes ukrainiennes dans les villes de Koupiansk et Izioum, dans la région de Kharkov, à l’est du pays — zone qui est confrontée ces derniers jours à une contre-offensive ukrainienne.

«Des personnels et du matériel militaire de la formation nationaliste ukrainienne Kraken, de la 113e brigade de défense territoriale et de la 93e brigade mécanisée ont subi des frappes dans les localités de Koupiansk et d’Izioum», a ainsi annoncé le ministère dans un communiqué, évaluant les pertes adverses à 250 militaires — un chiffre que n’a pas commenté Kiev. La Défense russe a également fait état de bombardements près des localités de Kostromka et Belogorka, dans la région de Kherson, dans le sud du pays, où les autorités ukrainiennes ont également revendiqué des succès.

Contre-offensive ukrainienne : Kiev revendique la prise de plusieurs localités

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Dimanche 11 septembre au soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que la localité d’Izioum avait été reprise. Ville de près de 50 000 habitants, Izioum est d’une importance stratégique : véritable nœud ferroviaire, elle est régulièrement qualifiée de «porte du Donbass». En outre, elle permet d’accéder à Kharkov. Elle avait été conquise le 1er avril 2022 par les troupes russes après trois semaines de combat.

Le 12 septembre au matin, l’Ukraine revendiquait avoir reconquis «plus de 20 localités» en 24 heures — des chiffres que Moscou n’a pas commentés — dont également Balakleïa et Koupiansk.

La veille, les autorités ukrainiennes avaient avancé divers chiffres, Volodymyr Zelensky évoquant la reprise de 2 000 kilomètres carrés de territoire depuis début septembre, avant que Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne, n’en revendique «plus de 3 000» sur la même période.

La Défense russe avait, de son côté, annoncé dans un premier temps le 10 septembre un «regroupement» de troupes positionnées dans les régions de Balakleïa et d’Izioum, afin selon elle «d’intensifier les efforts dans la direction de Donetsk».

Les objectifs russes restent inchangés, selon le Kremlin

Malgré cette nouvelle donne, la Russie a fait savoir le 12 septembre, par la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, qu’elle entendait maintenir son offensive «jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints». Pour rappel, la Russie met en avant comme buts de son «opération militaire spéciale» la démilitarisation et la «dénazification» de l’Ukraine, ainsi que la défense des populations du Donbass, ciblées par des bombardements ukrainiens depuis 2014. Dmitri Peskov a ajouté qu’il n’y avait actuellement «pas de perspective de négociations» entre Moscou et Kiev.

Denis Pouchiline, président de la République populaire de Donetsk (RPD), l’une des deux républiques du Donbass dont l’indépendance a été reconnue par Moscou, a pour sa part reconnu le 12 septembre une situation «difficile» sur le front face à la contre-offensive ukrainienne, tout en assurant que les forces russes et alliées «tenaient bon».




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