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Le Conseil d’Etat suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre, voulue par Darmanin

La plus haute juridiction administrative française a suspendu ce 11 août la dissolution controversée d'un collectif écologiste qui l'est tout autant, Les Soulèvements de la Terre.

Des manifestants du groupement Les Soulèvements de la Terre en Loire-Atlantique lors d'une mobilisation contre «l'exploitation du sable à des fins industrielles», le 11 juin 2023.

Les Soulèvements de la Terre : une délicate dissolution

Ce 11 août, les juges des référés du Conseil d’Etat ont estimé que le gouvernement n’avait pas apporté la preuve que le collectif Les Soulèvements de la Terre cautionnait «des agissements violents envers des personnes». 

«Les juges des référés estiment qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens retenue par le décret de dissolution», indique la haute juridiction, qui doit encore se prononcer sur le fond du dossier, «vraisemblablement à l’automne».

Le gouvernement avait dissous le collectif par décret en juin, en l’accusant d’encourager la violence. Il avait annoncé dès mars son intention de le faire, quelques jours après de violents affrontements entre gendarmes et opposants à la construction de retenues d’eau dans le centre-ouest de la France.

Accusé d’encourager la violence, le mouvement dénonce une dissolution liberticide

Le mouvement, qui revendique des actions d’occupation au nom de la défense de l’environnement, a dénoncé une «dissolution très politique» et «attentatoire à la liberté d’expression».

Cette décision, illustrant le durcissement en Europe à l’encontre de certains militants pour le climat, a également été vivement critiquée à gauche. Plusieurs associations et partis s’étaient joints au recours des Soulèvements de la Terre devant le Conseil d’Etat.

«La justice a joué son rôle de rempart» face à un gouvernement qui voulait «interdire un collectif qui le dérange politiquement», a réagi ce 11 août la secrétaire nationale du parti Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier. La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg avait aussi défendu l’action des Soulèvements de la Terre, au nom «du droit de manifester et de (la) défense de la vie».

 

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