Le ministre de la Santé a rétropédalé au sujet des fermetures de services d'urgences, reconnaissant sur RTL que huit d'entre eux sont concernés au mois d'août, tout en voulant relativiser sur les conséquences éventuelles de ces fermetures.
Plusieurs services d’urgences sont actuellement fermés en France, a reconnu le 10 août François Braun, le ministre de la Santé, qui s’était jusqu’alors refusé à évoquer une telle situation dans un contexte d’inquiétudes sur la capacité des hôpitaux à traverser l’été.
«En terme de fermetures, c’est à dire un service d’urgences qui n’accueillerait plus personne, il y en avait quatre avant le mois de juillet, il y en a huit aujourd’hui», a déclaré François Braun sur RTL.
Urgences : le ministre de la santé admet que des services sont fermés #RTLMatinpic.twitter.com/knAoryIKJ0
— RTL France (@RTLFrance) August 10, 2022
Ces propos marquent un changement de discours du ministre qui réfutait jusqu’ici toute fermeture de services d’urgences, n’évoquant qu’un accès régulé des patients à certaines urgences, ce malgré des témoignages en ce sens des professionnels de santé. Dans une enquête publiée début août, l’association Samu-Urgences France, que François Braun a lui-même présidé juste avant de rejoindre le gouvernement, rapportait que de multiples services d’urgences avaient fermé pendant plusieurs jours en juillet.
François Braun nuance le nombre de services fermés
Cette enquête s’inscrit dans un contexte d’inquiétudes des soignants quant à la capacité des hôpitaux à traverser l’été, sur fond de manque de lits et de personnel.
Si le ministre a finalement reconnu l’existence de fermetures, il a toutefois relativisé leurs conséquences. Parmi les huit établissements fermés, un chiffre par ailleurs bien inférieur à ceux rapportés par les professionnels, «il y a quatre cliniques avec des services d’urgences publiques à proximité», a nuancé le ministre. «Il faut raison garder», a-t-il renchéri. François Braun a par ailleurs réitéré que toutes les parcelles du territoire français continuaient à disposer de services d’«urgences vitales», si besoin via des équipes mobiles du Samu.
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