Le parquet russe a requis une peine de 13 ans de prison assortie d'une amende contre l'opposant, accusé de détournement de fonds et d'outrage à la cour. Alexeï Navalny se trouve déjà incarcéré pour non-respect des conditions d'une peine avec sursis.
Le parquet de la Fédération de Russie a requis, ce 15 mars, 13 ans de prison contre l’opposant Alexeï Navalny, jugé dans une affaire d’escroquerie et d’outrage à la cour. L’homme politique est actuellement emprisonné après que son sursis — dans le cadre d’une précédente condamnation — a été révoqué, pour manquements aux conditions de celui-ci. L’opposant ne s’était ainsi pas présenté à plusieurs contrôles judiciaires, comme l’exigeait la peine prononcée.
La procureur Nadejda Tikhonova a également requis, en plus des 13 ans de prison, une sanction supplémentaire de «deux ans de limitation de liberté» et une amende de 1,2 million de roubles (soit un peu moins de 10 000 euros au taux actuel).
Alexeï Navalny est accusé d’avoir détourné des millions de roubles de dons versés à son organisation, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), pour son usage personnel. Dans une seconde partie de l’affaire, il est accusé d’outrage à une juge qui avait prononcé une amende de 850 000 roubles à l’opposant russe pour diffamation envers le vétéran de la guerre de 1941-1945 Ignat Artémenko.
L’homme politique avait été incarcéré pour ne pas avoir respecté les conditions d’une peine de prison avec sursis qu’il purgeait pour détournement de fonds de la filiale russe de l’entreprise française Yves Rocher.
Alexeï Navalny dénonce pour sa part des procès politiques. En juin 2021, ses principales organisations avaient été jugées «extrémistes» par la justice russe, entraînant leur fermeture et des poursuites contre nombre de leurs militants.
Alexeï Navalny reconnu coupable de diffamation d’un ancien combattant