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Le Pentagone transfère à Kiev des AK-47 saisis à l’Iran, mais le Congrès bloque toujours l’aide américaine

Le Commandement américain pour le Moyen-Orient a annoncé ce 9 avril avoir saisi 5 000 fusils d’assaut AK-47 et 500 000 cartouches de 7,62 mm à l'Iran, qui les destinait au mouvement Ansar Allah au Yémen. Le Centcom les a transférés à Kiev, mais l'Ukraine demande de l'armement lourd, craignant de perdre le conflit face à la Russie.

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«Cela constitue assez d’équipement pour armer une brigade ukrainienne de fusils de petit calibre», déclare, optimiste, le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) sur la plateforme X (ex-Twitter). Quelque 5 000 AK-47 et un demi-million de cartouches de 7,62 mm, saisis aux Gardiens de la révolution iraniens et destinés au mouvement Ansar Allah yéménite, ont été envoyés le 4 avril aux forces armées ukrainiennes. À ces fusils d’assaut s’ajoutent des fusils-mitrailleurs et de précision, ainsi que des lance-grenades.

La livraison du Pentagone ne résout pas le déficit d’armement lourd. Les troupes ukrainiennes souffrent d’une pénurie d’obus et de missiles, alors que les élus républicains au Congrès des États-Unis n’ont toujours pas validé un paquet d’aide militaire de 60 milliards de dollars.

Ces saisies ont été réalisées sur quatre bateaux entre mai 2021 et février 2023, a précisé l’armée américaine, ajoutant avoir agi en vertu des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Iran est le premier allié du mouvement Ansar Allah, qui vise les navires qu’ils juge liés aux États-Unis et à Israël en mer Rouge, déclarant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Zelensky craint de perdre le conflit

Le 7 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que son pays perdrait la guerre si l’aide américaine restait bloquée. Sur le front, les troupes ukrainiennes sont en difficulté depuis l’échec de leur contre-offensive à l’été 2023, les forces russes ayant repris l’initiative à l’automne et annonçant régulièrement la libération de nouvelles localités.

«Il n’y a rien désormais qui puisse aider l’Ukraine car aucune technologie ne permet de faire face aux troupes massives que la Russie va probablement faire déferler sur nous», a confié un officier ukrainien souhaitant rester anonyme à Politico dans une enquête publiée le 3 avril.

Leurs inquiétudes font écho aux propos de Volodymyr Zelensky du 29 mars dans le Washington Post, le président ukrainien ayant déclaré qu’en cas d’absence de soutien de la part des États-Unis, faute de défense aérienne, de missiles Patriot, de brouilleurs et d’obus d’artillerie, l’Ukraine devrait «reculer, battre en retraite, peu à peu, par petits pas». Il a en outre averti que si la ligne de front cédait, «les Russes pourraient fondre sur les grandes villes».

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