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Liban : 11 morts lors d’affrontements dans un camp palestinien

Dans le district de Sidon au sud du Liban, des heurts ont éclaté entre des bandes rivales de Palestiniens. L'afflux récent de réfugiés en provenance de Syrie a accentué des tensions déjà fortes.

Liban : heurts entre bandes palestiniennes rivales dans un camp

Depuis le 30 juillet, dans le camp libanais d’Aïn el-Hilweh dans le district de Sidon, «11 personnes ont été tuées et 40 ont été blessées, dont un membre de notre personnel», a annoncé l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans un communiqué.

Il est en outre précisé «que deux écoles de l’agence avaient subi des dommages et que plus de 2 000 personnes avaient été contraintes de fuir pour se mettre à l’abri. Tous les services du camp ont été temporairement suspendus en raison de cet accès de violence».

Des tirs à l’arme automatique et à la roquette antichar se sont poursuivis le 31 juillet malgré l’annonce d’un cessez-le-feu la veille, a rapporté l’AFP. Certains obus sont même tombés à l’extérieur du camp. Selon un accord ancien, l’armée libanaise n’intervient pas dans le camp où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.

Un camp apparenté à un tonneau de poudre

Le camp d’Aïn el-Helweh est le plus grand camp palestinien du Liban et héberge plus de 50 000 réfugiés, selon l’UNRWA. L’afflux massif de réfugiés de Syrie a modifié la répartition des groupes et engendré des heurts entre partisans du Fatah, principale organisation palestinienne dirigée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et de groupuscules islamistes.

Le 20 juillet dernier, le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib avait demandé à Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne, d’avoir une discussion sur le retour des réfugiés syriens. Il avait exprimé son refus de les voir maintenus sur le territoire libanais.

Sans recensement officiel, le gouvernement libanais estime qu’environ 1,5 million de réfugiés syriens résident au Liban. En effet, compte tenu de la situation fragile dans le pays, cette population représente un véritable fardeau que le Liban n’est pas en mesure d’assumer.

La diplomatie libanaise exige une discussion avec l’UE sur les réfugiés syriens au Liban

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