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L’Iran exhorte le Royaume-Uni et les États-Unis à cesser leurs attaques sur le Yémen

Lors d'une rencontre avec son homologue indien, le chef de la diplomatie iranienne a exhorté le Royaume-Uni et les États-Unis à arrêter leurs attaques sur le Yémen, en précisant que les Houthis poursuivraient leurs opérations en mer Rouge tant que l'aide humanitaire ne serait pas acheminée à Gaza.

Manifestation des Houthis le 12 janvier.

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À l’occasion d’une visite du ministre indien des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar à Téhéran ce 15 janvier, Hossein Amir Abdollahian s’en est pris ouvertement à Londres et à Washington, exhortant les deux pays à cesser leurs attaques sur le Yémen. «Nous avertissons les États-Unis et le Royaume-Uni de mettre fin à la guerre contre le Yémen et Gaza», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’y avait «pas de solution militaire» au conflit.

Le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, avec l’assistance de l’Australie, des Pays-Bas, du Canada et de Bahreïn, ont lancé une série d’attaques sur les infrastructures militaires des Houthis. 

«De hauts responsables de Sanaa», où sont basés les Houthis, «nous ont déclaré que tant que le génocide à Gaza se poursuivrait, ils empêcheraient le passage des navires appartenant au régime israélien ou des bateaux navigant vers des ports israéliens», a encore précisé le chef de la diplomatie iranienne.

En effet, les rebelles yéménites ont indiqué qu’ils continueraient leurs opérations contre les cargos se dirigeant vers Israël tant que l’aide humanitaire ne serait pas acheminée à Gaza. 

Proche des rebelles yéménites, Téhéran a indiqué soutenir «vigoureusement la sécurité du transport maritime dans la région», rapporte le média Tasnim.

L’Inde en désaccord face au conflit à Gaza

De son côté, l’Inde ne partage pas la même position que l’Iran sur le conflit israélo-palestinien et sur le Yémen. Le chef de la diplomatie indienne a exprimé «la forte inquiétude de la communauté internationale» face à cette situation, qui a «un impact direct sur les intérêts énergétiques et économiques de l’Inde». New Delhi s’est également positionné aux côtés d’Israël dans sa lutte contre le terrorisme. «Le peuple indien se tient fermement aux côtés d’Israël en cette heure difficile», avait déclaré dès le 10 octobre dans un message sur X (ex-Twitter) le Premier ministre indien.

D’ailleurs, Narendra Modi est le premier chef de gouvernement indien à avoir fait le déplacement en Israël en 2017. Selon un article du Nouvel économiste, l’État hébreu est l’un des principaux fournisseurs d’armes à l’Inde depuis deux décennies. En 2021, ces exportations militaires représentaient 8,3 milliards de dollars et comprenaient aussi bien des drones, des missiles antiaériens, que des missiles sol-air.

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