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Malgré le tapage médiatique, le nouveau film de BHL sur l’Ukraine peine à attirer les foules

En dépit d'une surmédiatisation, le film-documentaire de Bernard-Henry Lévy «Slava Ukraini» n'a enregistré que 208 entrées pour son premier jour au cinéma. Le philosophe va-t-en guerre est habitué aux flops.

Des affiches publicitaires sur les bus de la capitale, dans le métro, des unes dans les kiosques, des émissions centrées sur son «combat», des interviews : tout était fait pour que le nouveau film de Bernard Henry Levy «Slava Ukraini» soit un franc succès. Malgré une promotion en grande pompe, cette production co-réalisée avec le photographe Marc Roussel n’a pas vraiment fait florès. Et c’est le moins qu’on puisse dire, car il n’a en effet enregistré que 208 entrées lors de son premier jour d’exploitation le 22 février.

Dans son nouveau film très engagé, on suit les pérégrinations du philosophe aux côtés des forces ukrainiennes. Cheveux au vent, chemise déboutonnée, regard vers l’horizon et voix off larmoyante, BHL avait pourtant donné de sa personne pour que son documentaire devienne une référence du septième art.  

Des critiques peu amènes

Les critiques du film n’y vont pas de main morte. Sur le site Allociné, qui répertorie toutes les nouvelles sorties au cinéma, les commentaires sur le documentaire de BHL sont pour le moins catégoriques : «franchement nul», «un film documentaire qui n’a aucune opposition», «voix off lente, mal interprétée», «ridicule», «sans nuance, partisan», «film de propagande pro-guerre». Bref, le public n’a pas été convaincu par les prouesses cinématographiques du philosophe. 

BHL se met pourtant comme à son habitude en scène sur le front. Avant l’Ukraine, il y avait eu les Afghans face aux Taliban, les Kurdes face à Daesh, ou encore les rebelles libyens face à Kadhafi. Il a même fait de ce dernier conflit un film, «Le serment de Tobrouk», présenté au festival de Cannes avec un budget de 980 000 euros, pour finalement n’enregistrer que 2 450 entrées dans toute la France.

Le philosophe est ainsi un habitué des flops. Ses autres films, «Bosna» et «Peshmerga» ont connu le même succès. «Mort à Sarajevo», doté d’un budget de 1,8 million d’euros a réalisé seulement 1 554 entrées. Sa pièce de théâtre «Hôtel Europe» en 2015 a elle dû être déprogrammée faute de public.

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