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Mali : deux Casques bleus tués par un engin explosif improvisé

Une attaque à l'engin explosif improvisé a tué deux membres de la mission onusienne au Mali. Face à la menace djihadiste qui pèse sur le pays, la Minusma est régulièrement prise pour cible. Depuis 2013, plus de 175 Casques bleus ont déjà péri.

Deux Casques bleus de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués et quatre autres grièvement blessés le 17 octobre par l’explosion d’un engin explosif improvisé dans le nord du pays, a annoncé la Minusma sur Twitter. Les soldats ont trouvé la mort «quand leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé lors d’une patrouille de déminage à Tessalit, dans la région de Kidal», a précisé la mission onusienne.

Les Casques bleus faisaient partie du contingent tchadien de la Minusma, a rapporté sous le couvert de l’anonymat un agent du camp de la mission à Kidal cité par l’AFP. Les engins explosifs improvisés (EEI) ont causé la mort de 74 Casques bleus depuis le début de la mission en 2013, a comptabilisé la Minusma.

Ils frappent aussi les civils : onze d’entre eux ont été tués et des dizaines d’autres blessés la semaine passée dans la région de Mopti (centre) quand le car qui les transportait a heurté un engin explosif.

Mission de l’ONU la plus meurtrière dans le monde

Le Mali est en proie aux attaques djihadistes et à de nombreux autres types de violences depuis 2012. La Minusma est avec les forces maliennes l’une des principales cibles des djihadistes qui visent la présence étrangère et les symboles de l’Etat. La Minusma, avec environ 12 000 soldats déployés au Mali, est la mission de l’ONU la plus meurtrière dans le monde. Plus de 175 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles.

Les mines et les engins explosifs improvisés sont une des armes de prédilection des djihadistes. Ils explosent au contact d’une roue ou sont actionnés à distance. Un rapport de la Minusma arrêté au 31 août dénombrait 245 attaques aux EEI et aux mines en 2021 et 134 en 2022. Les mines et les EEI ont fait 103 morts en 2021 et 72 en 2022, détaille le rapport. Elles touchent principalement l’armée malienne et la Minusma. Mais un quart des victimes sont des civils, selon le rapport.




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