France

Manifestations de soutien à la Palestine : des rassemblements en dépit de l’interdiction

Le 12 octobre, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Paris pour soutenir la Palestine. Des mobilisations ont pu être observées dans d’autres villes de France. Le même jour, le ministre de l’Intérieur avait interdit ce type de manifestation.

«Palestine vaincra», «Israël assassin, Macron complice» ou encore «Sionistes, vous êtes des terroristes»: tels sont les slogans scandés à Paris par les 3 000 personnes rassemblées place de la République le 12 octobre. Des échauffourées ont ponctué cette manifestation ainsi que d’autres, à Toulouse notamment. Plus tôt, Gérald Darmanin avait interdit les manifestations de soutien à la Palestine.

Des milliers de manifestants à travers la France

En début de soirée à Paris et dans plusieurs grandes agglomérations de France, des manifestants en faveur de la Palestine ont eu lieu. La plus importante s’est déroulée dans la capitale, où un cortège jeune a défilé. On y retrouvait notamment le groupuscule Révolution permanente, une scission de l’organisation trotskiste NPA. Son porte-parole Anasse Kazib, présent sur place, a salué une «démonstration de force». L’inscription Free Palestine a par ailleurs été taguée sur la statue de la République.

Le NPA et La France insoumise, critiqués pour leur soutien à la Palestine et accusés d’entretenir une certaine ambiguïté sur le Hamas, n’avaient pas appelé à manifester.

A l’issue de la manifestation parisienne, les derniers participants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau. Des scènes analogues ont eu lieu à Lyon, Marseille ou encore Toulouse.

Darmanin dans l’impasse après l’interdiction de manifester

Les manifestations du 12 octobre au soir ont donné lieu à dix interpellations et 24 verbalisations, selon BFMTV Paris. De fait, ces rassemblements avaient été interdits plus tôt dans la journée. A 16h, l’AFP annonçait en effet que le ministre interdisait, dans un message adressé aux préfets, les manifestations propalestiniennes car elles étaient «susceptibles de générer des troubles à l’ordre public».

De nombreuses personnalités politiques d’opposition s’en sont pris au ministre de l’Intérieur. La sénatrice LR Valérie Boyer a dénoncé l’«impuissance du ministre de l’Intérieur qui ne parvient pas à empêcher une manifestation qu’il a pourtant interdite». Le député RN de la Moselle Kévin Pfeffer a quant à lui ironisé sur la «fameuse fermeté» de Gérald Darmanin.

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