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«Manifestement proche de l’extrême droite» : Pap Ndiaye s’attaque à Vincent Bolloré et ses médias

Sur les ondes de Radio J, le 9 juillet, le ministre de l'Éducation s’en est pris à Vincent Bolloré. Pap Ndiaye a qualifié l'homme d'affaire de «manifestement proche de l'extrême droite» et estimé que sa chaîne CNews faisait «du mal à la démocratie».

En prenant parti contre des médias aux mains de l’homme d’affaire Vincent Bolloré, le 9 juillet, le ministre de l’Éducation nationale s’est attiré les foudres d’une partie de l’opposition mais aussi de journalistes.

Au micro du journaliste Frédéric Haziza, Pap Ndiaye a tenu à «soutenir la mobilisation des personnels du JDD» qui s’opposent à l’arrivée de l’ancien rédacteur-en-chef de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles Geoffroy Lejeune. Face au journaliste de Radio J, le ministre français a pris à partie la chaîne télévisée CNews et la radio Europe 1.

Des oppositions indignées à droite

A droite, les ripostes n’ont pas tardé. Le premier secrétaire général délégué Les Républicains Othman Nasrou a ainsi affirmé qu’il était temps que le ministre s’en aille, faisant référence au remaniement évoqué pour le mois de juillet dans lequel il est régulièrement cité comme un prochain partant. Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, a lui dénoncé une «gauche [qui] n’aime pas le pluralisme» et s’est dit inquiet «pour l’indépendance de la presse».

Son homologue à l’Assemblée nationale Olivier Marleix a apporté son soutien aux journalistes de CNews et Europe 1. Le président des LR Éric Ciotti a également soutenu ces rédactions. Côté Rassemblement national, plusieurs voix se sont élevées notamment celle de la députée Caroline Parmentier, elle-même issue du journalisme.

L’ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour a quant à lui dénoncé l’attrait à «géométrie variable» du ministre.

Des journalistes solidaires

Côté journalistes, de nombreuses voix ont dénoncé le discours du ministre. Sur CNews, le journaliste Gauthier le Bret a amorcé la riposte en déclarant à propos du ministre «l’éclair woke et sectaire file, nous nous restons». La journaliste Laurence Ferrari de CNews a également fait part de son soutien à ses collègues et affirmé que «l’Éducation nationale et les personnels enseignants, méritent mieux que cette médiocrité navrante».

Les soutiens ont cependant largement dépassé la rédaction de CNews : l’ancien directeur général de LCI et France Bleu Éric Revel y voit là une atteinte à la liberté de la presse et demande à l’Arcom de réagir. Nicolas Bouzou, éditorialiste chez l’Express et Europe 1 suggère pour sa part au ministre de «créer un groupe de médias de masse conforme à [ses] idées».

Les propos du ministre étaient-ils un appel à la violence? En affirmant «Je considère que lutter contre l’extrême droite est une priorité, cela peut se faire de toutes les manières possibles», Pap Ndiaye est allé sur un terrain sur lequel il ne devrait pas être suivi pas le président ni même par le Premier ministre.

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