Dmitri Peskov a dénoncé ce 21 juillet les déclarations du ministère ukrainien de la Défense. Kiev a indiqué considérer comme «potentiels bateaux militaires» tous les navires se rendant dans un port russe en mer Noire.
Tensions en mer Noire. La flotte russe a mené ce 21 juillet des exercices durant lesquels des tirs de missiles de croisière antinavires ont été réalisés et le Kremlin a réagi aux récentes menaces de Kiev.
La veille, le ministère ukrainien de la Défense avait annoncé que tous les navires se rendant dans des ports russes en mer Noire seraient considérés comme de «potentiels bateaux militaires» à compter du 21 juillet. Civils ou militaires, les bâtiments seraient ainsi considérés comme des cibles potentielles par les forces de Kiev. Une menace que Moscou ne prend pas à la légère.
«Parce que le régime de Kiev est absolument imprévisible, il n’évite rien. Donc, bien sûr, de telles déclarations comportent directement un danger», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Ce dernier a notamment souligné ses propos en rappelant «l’implication du régime de Kiev dans des actes terroristes» et n’a pas exclu que les itinéraires actuellement empruntés par les navires en mer Noire soient revus.
Kiev n’entend pas stopper ses exportations à travers la mer Noire, affirme Kuleba
Après la suspension de l’accord céréalier le 18 juillet, la Russie a elle-même averti que tout vaisseau navigant vers les ports ukrainiens serait considéré comme transportant du fret militaire.
Du «bluff», avait rétorqué dans une interview au Time le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. Déclarant que le «message au monde» de son pays était «simplement : nous n’avons pas besoin de la Russie», le chef de la diplomatie ukrainienne avait affirmé que Kiev poursuivrait ses exportations de céréales via la mer Noire.
Moscou n’a pas prorogé l’accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes, signé à l’été 2022 sous l’égide de la Turquie et de l’ONU. Outre le non-respect de la partie des accords la concernant, la Russie a régulièrement accusé Kiev d’utiliser le corridor humanitaire à des fins militaires, notamment pour acheminer des armes ainsi que lancer des attaques en Crimée.
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