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Mer Rouge : malgré la coalition, les Houthis revendiquent une attaque sur un navire de la CMA CGM

Les rebelles yéménites ont revendiqué ce 3 janvier une nouvelle attaque sur un navire commercial. Le porte-parole des Houthis a fait état d'une «opération» contre un porte-conteneurs de la compagnie française CMA CGM, tout en avertissant les Américains que toute agression ne resterait «ni sans réponse ni impunie».

Malgré la perte de dix de leurs membres dans des accrochages avec les forces américaines, les rebelles yéménites continuent de cibler des navires commerciaux empruntant la mer Rouge.

Dans une allocution publiée sur la plateforme X (anciennement Twitter) ce 3 janvier, Yahya Saree, le porte-parole des Houthis, est revenu sur les dernières opérations des insurgés yéménites. «Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération visant un navire», a-t-il déclaré, affirmant qu’il s’agissait du CMA CGM TAGE, un navire de la compagnie française de transport maritime CMA CGM.

Le porte-parole a indiqué que l’attaque avait eu lieu après des «messages d’avertissement». Yahya Saree a une nouvelle fois réitéré la position du groupe, inscrivant ces attaques en mer Rouge dans le contexte du conflit à Gaza. «Les forces armées yéménites confirment également que toute agression américaine ne restera ni sans réponse ni impunie», a-t-il averti, tout en s’en prenant également aux alliés de Washington qui souhaitent protéger «des navires commerciaux à destination de l’entité sioniste». 

Londres et Washington envisagent de frapper le Yémen

Dans un message publié sur X ce 3 janvier, le commandement central américain (Centcom) a fait état de «deux missiles balistiques antinavires» tirés la veille «depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen vers le sud de la mer Rouge».

«Plusieurs navires commerciaux dans la région ont signalé l’impact des ASBM [missile balistique anti-navire] sur les eaux environnantes», ont relaté les forces américaines, précisant qu’il n’y avait pas eu de dégâts. Selon le décompte de Centcom, il s’agirait «de la 24e attaque contre des navires marchands dans le sud de la mer Rouge depuis le 19 novembre».

Le destroyer iranien Alborz, ici en 2019 (image d'illustration).

L’Iran envoie son navire de guerre Alborz en mer Rouge

La situation s’est tendue depuis plusieurs jours. Le 31 décembre, les États-Unis ont détruit trois navires houthis qui menaient une opération contre un cargo danois en mer Rouge. Le porte-parole des rebelles yéménites a indiqué sur X que dix de leurs membres avaient été tués dans «une attaque des forces de l’ennemi américain sur trois bateaux des forces navales yéménites», tout en réaffirmant que les opérations houthies continueraient et qu’ils étaient prêts à «faire face à toute agression».

Dans leur communiqué, les Américains affirment que les rebelles houthis ont d’abord tiré sur le navire, tout en tentant de monter à bord, avant de tirer «avec des armes à feu et des armes légères» sur l’équipage américain. «Les hélicoptères de la marine américaine, en état de légitime défense, ont riposté en coulant trois des quatre petites embarcations et tuant les équipages», a indiqué le Centcom, tout en précisant que le quatrième navire avait pris la fuite. 

Le même jour, un article du Times a affirmé que la Grande-Bretagne envisageait de se joindre à une campagne militaire menée par les États-Unis contre les Houthis. Selon un responsable politique britannique, Londres, Washington et un troisième pays européen pourraient lancer des frappes coordonnées contre les bases houthies au Yémen.

La mesure prise sera «limitée» mais «significative», précise cette source. Toujours selon le Times de Londres, se référant à ses sources au sein de la défense britannique, «les frappes coordonnées pourraient impliquer pour la première fois des avions de combat de la RAF ou [le destroyer] HMS Diamond».

Escalade en mer Rouge : Londres envisage avec Washington des «actions directes» contre les Houthis

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