France

Meurtre de Lola : la suspecte incarcérée, son avocat conteste des rumeurs de trafic d’organes

La principale suspecte du meurtre de la collégienne de 12 ans, a été incarcérée le 17 octobre, a annoncé le juge des libertés et de la détention. Son avocat a tenu à écarter l'hypothèse de trafics ou de rituels.

«Malgré ma qualité d’avocat de la défense, je pense à la famille de la petite Lola, aux parents de la petite Lola, et je n’ai pas idée bien évidemment du traumatisme et de l’horreur que ceux-ci peuvent traverser actuellement», a déclaré, le 17 octobre, Maître Alexandre Silva, avocat de la principale suspecte, à l’issue du débat à huis clos.

L’émotion est vive en France après la découverte le 14 octobre au soir à Paris du corps de Lola, une enfant de 12 ans, dans une malle en plastique. Selon des informations du Parisien, la principale suspecte est une SDF nommée Dahbia B. qui pourrait être atteinte de troubles psychiques. Etaient aussi en garde en vue sa grande sœur, Friha B., ainsi que deux hommes, nommés Rachid N. et Amine K, toujours selon des informations du Parisien. La nationalité algérienne des quatre personnes a suscité une franche colère sur les réseaux sociaux au sein notamment de l’électorat de droite.  

Ni «trafic d’organes» ni «rituels»

L’avocat a cependant écarté la  rumeur» d’un meurtre qui serait lié à un trafic d’organes, qui «n’a jamais fait partie des débats» et qui «n’en fera jamais partie». «Je trouve absolument inhumain de laisser circuler des rumeurs qui ne sont pas vérifiées, qui ne sont pas discutées, qui n’ont à aucun moment été dans la procédure et d’accabler ainsi (la famille de Lola) avec deux choses qui n’ont jamais eu lieu et qui ne sont absolument pas envisagées», a-t-il poursuivi.

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Plus tôt dans la soirée, le parquet de Paris avait indiqué dans un communiqué que la suspecte «n’évoquait pas devant les enquêteurs le moindre échange au sujet de vente d’organes qu’elle aurait eu avec l’un des témoins».

L’avocat a également balayé l’hypothèse de «rituels sur des enfants» : «Là aussi c’est n’importe quoi», a-t-il insisté. 

«Il faut donc que ces rumeurs cessent et que l’on essaie de penser (…) à l’horreur que traverse la famille de la victime et il n’est pas nécessaire de les accabler avec des élucubrations de cette sorte», a encore demandé Me Silva.

Alors que la presse a évoqué des «troubles psychiques» dont serait atteinte la mise en cause, l’avocat a assuré que «cette irresponsabilité pénale qui va être soulevée au cours de l’instruction est une procédure habituelle en matière criminelle, il n’y a pas lieu d’en déduire en l’état, quoi que ce soit». Aussi a-t-il rappelé que sa cliente «bénéficie de la présomption d’innocence».

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