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Mondial : un ancien sélectionneur américain critique la «culture» iranienne, la fédération réagit

Ancien international allemand et ex-sélectionneur des Etats-Unis, Jürgen Klinsmann, désormais membre d'un groupe de la Fifa, a critiqué la «culture» iranienne dans le football, provoquant l'ire de la fédération persane, qui a demandé sa démission.

La Fédération iranienne de football a réclamé le 27 novembre la démission de Jürgen Klinsmann, membre du groupe d’étude technique de la Fifa, après des commentaires de l’ex-attaquant allemand accusant la «Team Melli» d’avoir influencé l’arbitre lors du match du Mondial contre le pays de Galles (2-0), le 25 novembre.

«Ce n’est pas par hasard. C’est exprès. Cela fait partie de leur culture, c’est comme ça qu’ils jouent. Ils travaillent l’arbitre […], le juge de touche, le quatrième arbitre. Ils vous font perdre votre concentration», a déclaré sur la plateau de la BBC l’ancien sélectionneur des Etats-Unis, futur adversaire de l’Iran le 29 novembre.

Ces propos ont fait bondir le sélectionneur de l’Iran, le Portugais Carlos Queiroz, qui a répliqué à Klinsmann sur Twitter: «Ces remarques sur la culture iranienne, l’équipe nationale et mes joueurs sont une honte pour le football», a-t-il asséné.

La fédération iranienne demande des excuses et la démission de Klinsmann de la Fifa 

Et sa fédération a vivement réagi dans un communiqué : «En même temps que différentes considérations malheureuses concernant l’équipe nationale d’Iran et son encadrement, M. Klinsmann a émis des jugements sur la culture iranienne», a-t-elle écrit dans le document publié le 27 novembre. «La Fédération iranienne de football a déjà demandé à la Fifa des éclaircissements et réclamé des excuses et la démission de M. Klinsmann du groupe d’étude technique de la Fifa», a-t-elle ajouté.

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Le groupe d’étude technique (TSG), placé sous la direction du Français Arsène Wenger, est chargé d’analyser tous les matches de la Coupe du monde et de fournir des rapports sur les principales tendances en matière de jeu et de tactique.

La Fédération iranienne a par ailleurs invité Klinsmann, champion du monde (1990) et d’Europe (1996) avec l’Allemagne, «à visiter» le camp d’entraînement de la «Team Melli» au Qatar afin d’avoir «une lecture de l’histoire persane millénaire et des valeurs du football et du sport».

L’instance «promet qu’en tant qu’Allemand, M. Klinsmann ne sera pas jugé pour le plus honteux épisode de l’histoire de la Coupe du monde […] quand l’Allemagne de l’ouest et l’Autriche avaient arrangé un résultat» en 1982 ni pour ses «fameux plongeons spectaculaires», ni «pour aucune affaire politique ou historique en lien avec son pays».

L’Iran, 2e du groupe B du Mondial, jouera le 29 novembre un match décisif face aux Etats-Unis, lors d’une rencontre à forte portée politique contre l’ennemi juré de la Révolution islamique, avec pour enjeu une première qualification pour les 8e de finale d’une Coupe du monde.

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