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Trois membres du Hamas accusés du meurtre de trois Israélo-Britanniques ont été tués par Israël

Après un raid à Naplouse, les forces israéliennes ont tué trois combattants du Hamas accusés du meurtre de trois Israélo-Britanniques en avril dernier. Le mouvement islamiste gazaoui promet de «venger le sang des martyrs».

Trois combattants palestiniens du Hamas, accusés d’avoir tué par balles le mois dernier trois Israélo-Britanniques, ont été abattus dans la matinée du 4 mai par les forces israéliennes lors d’une incursion militaire à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Le mouvement islamiste Hamas a indiqué dans un communiqué que les trois hommes, Hassan Qatnani, Moaz al-Masri et Ibrahim Jibril, étaient membres de sa branche armée.

Qatnani et al-Masri ont «assassiné Léa (Lucy), Maia et Rina Dee le 7 avril dans une attaque par balles près de Hamra», en Cisjordanie, a de son côté indiqué le Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien.

Une heure et demie d’affrontements

Ils ont été tués ce 4 mai «durant une opération conjointe du Shin Beth, de l’armée et de la police», a indiqué cette source dans un communiqué, en précisant qu’un complice avait également été tué dans les échanges de tirs.

«Pendant une heure et demie, j’ai entendu des explosions et des coups de feu», a déclaré à l’AFP Reda Abou Dhair, 52 ans, un témoin ayant vu, après le raid, de la fumée sortir de la maison où se cachaient les trois hommes et dont le toit a été détruit.

Le ministère palestinien de la Santé a lui rapporté la mort de trois «martyrs» dans une opération israélienne à Naplouse, la grande ville palestinienne du nord de la Cisjordanie.

Des portraits de Khader Adnane à Gaza après son décès dans une prison israélienne.

Tirs de roquettes de Gaza vers Israël après la mort d’un dirigeant palestinien en grève de la faim

Abdelatif al-Qanou, un porte-parole du Hamas, organisation au pouvoir dans la bande de Gaza mais aussi active en Cisjordanie occupée, a assuré que «la résistance procédera(it) avec détermination» pour «venger le sang des martyrs».

Lucy Dee, 48 ans et ses filles Rina et Maia, âgées respectivement de 16 et 20 ans, habitantes de la colonie israélienne d’Efrat, entre Bethléem et Jérusalem, avaient été tuées par balles dans le nord de la Cisjordanie le 7 avril. Leo Dee, le mari et père des trois victimes, a déclaré ce 4 mai être «réconforté».

L’opération israélienne «a été menée d’une façon qui n’a mis en danger ni les vies des soldats israéliens ni de civils palestiniens», a-t-il salué dans un communiqué.

Netanyahou promet une traque sans relâche

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a également réagi, évoquant dans un communiqué «un message à l’adresse de ceux qui nous attaquent et qui veulent nous attaquer». «Que ça prenne un jour, une semaine ou un mois, soyez assurés que nous vous réglerons vos comptes», a-t-il affirmé. «Qu’importe l’endroit où vous tentez de vous cacher, nous vous trouverons.»

Bastion de groupes armés, le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, est le théâtre de violences depuis plus d’un an. Le 22 février, 11 Palestiniens, dont des combattants, avaient été tués et plus de 80 personnes blessées par balles dans un raid israélien à Naplouse, le plus meurtrier depuis 2005.

L’incursion militaire israélienne du 4 mai en zone autonome palestinienne intervient après une flambée de violences en début de semaine entre des groupes armés de la bande de Gaza et Israël, consécutive à la mort d’un Palestinien, responsable du Jihad islamique, en grève de la faim dans une prison israélienne.

Un Palestinien a été tué et cinq autres blessés, dans la nuit du 2 au 3 mai, dans des frappes israéliennes sur Gaza, menées en représailles à des tirs de roquettes vers le sol israélien. Une trêve a été annoncée dans la matinée du 3 mai par le mouvement armé Jihad islamique et l’Egypte, un médiateur traditionnel. Israël n’a pas commenté.

Le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année s’élève désormais à 105. Dix-neuf Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués au cours de la même période, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, parmi lesquels des mineurs, et côté israélien en majorité des civils, parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.

Un Palestinien de 17 ans tué lors d’une opération «antiterroriste» israélienne en Cisjordanie

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