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Myanmar : la Chine annonce avoir permis un cessez-le-feu entre les belligérants

La Chine a annoncé ce 14 décembre avoir, grâce à sa médiation, obtenu un cessez-le-feu dans les affrontements entre les soldats du Myanmar et plusieurs groupes armés issus de minorités ethniques dans le nord du pays, à proximité de sa frontière.

«Récemment, grâce à la médiation de la Chine, l’armée du Myanmar [ex-Birmanie]» et ces trois groupes rebelles «ont eu des pourparlers de paix en Chine», a déclaré le 14 décembre au soir dans un communiqué Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

«Ils sont parvenus à un accord sur un certain nombre de points, notamment sur un cessez-le-feu provisoire et sur le maintien du dialogue», a-t-elle précisé.

Des combats font rage au Myanmar depuis que, fin octobre, trois de ces groupes ont déclenché une offensive commune contre le pouvoir militaire central. L’Armée d’Arakan (AA), l’Armée de l’alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA) et l’Armée de libération nationale de Ta’ang (TNLA) se sont emparées de positions des troupes régulières et de carrefours frontaliers vitaux pour le commerce avec la Chine. 

«Nette désescalade»

Cette offensive constituait le plus grand défi militaire lancé au gouvernement des généraux, qui a pris le pouvoir en 2021 aux dépens du gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi.

Selon l’ONU, plus de 200 000 personnes ont fui leur domicile en raison de combats qui ont éclaté le 27 octobre dans le nord de l’État Shan, près de la frontière chinoise, où trois groupes d’ethnies minoritaires ont coordonné une attaque contre le pouvoir militaire central. 

«Le conflit dans le nord du Myanmar connaît une nette désescalade», a souligné Mao Ning. «Cela sert non seulement les intérêts de toutes les parties concernées mais contribue également à garantir la paix et la tranquillité à la frontière avec la Chine», un point sur lequel Pékin est particulièrement vigilant.

Les régions frontalières du Myanmar sont le théâtre depuis des décennies d’affrontements entre l’armée et des groupes ethniques pour le contrôle des richesses naturelles et des ressources liées à des trafics allant de la drogue aux casinos, sur fond de revendications d’autonomie politique. 

Myanmar : 50 000 civils fuient les combats dans le nord du pays

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