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Niger : la médiation religieuse rapporte que le général Tiani est ouvert à une issue diplomatique

Les militaires au pouvoir au Niger se sont dit ouverts à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté le chef d'une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.

Le général Abdourahamane Tiani « a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre » la crise, a affirmé dans un communiqué, le 13 août, le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, à la tête de cette mission de médiation. 

Cette dernière a été menée avec l’accord du président du Nigeria Bola Tinubu (également président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) qui avait rencontré ces chefs religieux plus tôt dans la semaine. 

Toujours selon ce communiqué, le général Tiani, lors de leur entretien, « s’est également excusé de ne pas avoir accordé l’attention nécessaire à l’équipe envoyée par le président Tinubu et dirigée par l’ancien chef d’État, le général Abdulsalami Abubakar ».

Le 13 août, une délégation de la Cédéao menée par le général Abubakar avait atterri à Niamey, mais en était repartie au bout de quelques heures seulement sans avoir pu rencontrer le nouvel homme fort du pays, le général Tiani.

Les militaires à Niamey n’ont pas été écoutés, estime Tiani

Le 8 août, une autre délégation, cette fois composée d’envoyés de la Cédéao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU n’avait pu se rendre à Niamey, le régime invoquant des raisons de sécurité.  

Selon le communiqué de la médiation religieuse, le général Tiani a affirmé qu’il était « douloureux » pour les auteurs du coup que les dirigeants de la Cédéao « n’aient pas entendu leur version des faits avant de leur adresser un ultimatum ». 

Le 30 juillet dernier, soit quatre jours après le coup, les dirigeants de la Cédéao ont décidé de sanctionner financièrement le Niger et ont fixé un ultimatum de sept jours aux militaires pour rétablir l’ordre constitutionnel, menaçant d’un possible recours à la force en dernier ressort.

Le 10 août, lors d’un nouveau sommet, les dirigeants ont réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, tout en ordonnant une mobilisation et un déploiement de la « force en attente » de la Cédéao.  

Selon le général Tiani, cité dans le communiqué de la médiation religieuse, les militaires ont renversé le président Bazoum « en raison d’une menace imminente qui aurait affecté non seulement la République du Niger, mais aussi le Nigeria ». Deux jours après le coup d’Etat le général Tiani avait justifié l’action de l’armée par « la dégradation sécuritaire » dans le pays miné par la violence de groupes jihadistes.

 

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