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«Notre Europe est mortelle» : le discours de Macron à la Sorbonne étrillé par les oppositions

Emmanuel Macron a prononcé un long discours sur l’Europe à la faculté de la Sorbonne à Paris ce 25 avril. Les oppositions ont unanimement critiqué l’intervention présidentielle en pleine campagne électorale.

«Notre Europe peut mourir.» C’est la formule qui semble la plus marquante du discours du président de la République Emmanuel Macron à la faculté de la Sorbonne à Paris ce 25 avril. Pendant plus d’1h50, ce dernier a pris la parole devant des membres de sa majorité et une poignée d’étudiants admis dans la salle.

Cette prise de parole se déroulait sept ans après un premier discours prononcé dans le même lieu, au début du premier quinquennat du président. À droite comme à gauche, tout le spectre politique a jugé très sévèrement l’intervention présidentielle.

Les oppositions reprennent le président au bond

Le sénateur de Côté-d’Or Alain Houpert a dénoncé des «éléments de langage anxiogènes» de la part du président. L’eurodéputé RN Thierry Mariani s’est étonné de son côté que le président «découvre» que l’Europe est mortelle. 

Une autre élue RN, Julie Rechagneux, a quant à elle rapporté les propos du président à la question migratoire. L’Europe «peut mourir si on ne met pas fin urgemment à la submersion migratoire», a-t-elle assuré.

«Meeting électoral» : le moment choisi dénoncé par les oppositions

Le parti Les Républicains a de son côté dénoncé dans un communiqué de presse de son président Éric Ciotti «un meeting électoral organisé aux frais des Français» et dénoncé un président faisant «la leçon à la France, à l’Europe et à la Terre entière».

Katiana Levavasseur, députée du Rassemblement national, a également fait part de son étonnement sur ce «très opportun discours à la Sorbonne […] et alors que la candidate censée représenter son parti est en plein naufrage».

Le bilan présidentiel mis en cause

À gauche, la candidate de La France insoumise Manon Aubry a quant à elle qualifié le président de «menteur» et énuméré des éléments qu’elle considère comme des échecs du président : fermeture d’usine, délocalisation des productions de médicaments, destruction des services…

Le sénateur socialiste Patrick Kanner a lui rappelé au président : «Cela fait sept ans que vous êtes au pouvoir.» Et d’affirmer : «Les Français ne veulent pas de grands discours. Ils veulent des actes.»

Enfin le souverainiste Florian Philippot a dénoncé un «discours fanatique».

Seuls quelques dizaines d’étudiants ont assisté au discours présidentiel dans les locaux de la Sorbonne quand, dehors,  quelques centaines d’entre eux manifestaient devant l’université en soutien à la Palestine aux cris notamment de «Flics, Macron, hors de nos facs». Ils ont finalement été évacués par les forces de police.

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