Jens Stoltenberg a salué la décision des membres de l’OTAN de former des pilotes ukrainiens. Selon lui, elle ouvre la voie à la livraison d'avions de combat et envoie un «signal très clair» à Moscou que l’Alliance est en Ukraine «pour le long terme».
Depuis le bâtiment du Conseil de l’Europe, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est félicité le 23 mai des récentes annonces faites par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’alliance militaire concernant la formation de pilotes ukrainiens.
La présidence russe, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a réitéré le 23 mai que les livraisons de nouvelles armes à Kiev, y compris des avions de chasse, ne changeraient fondamentalement pas la situation sur le terrain.
«Plus il y aura d’armes fournies, plus le monde sera dangereux», avertit Moscou
«Plus il y aura d’armes fournies, plus le monde sera dangereux, et plus ces armes seront destructrices, plus le scénario de ce qu’on appelle communément une apocalypse nucléaire devient probable», a pour sa part mis en garde Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, lors d’un déplacement au Laos.
Formation des pilotes ukrainiens : Jens Stoltenberg salue les annonces des membres de l’OTAN
Le 15 mai, Emmanuel Macron avait ouvert la voie, en annonçant lors d’une interview télévisée que la France pourrait former «dès maintenant» des pilotes ukrainiens. Le lendemain, Downing Street annonçait que les Premiers ministres britannique et néerlandais avaient convenu de la création d’une «coalition internationale» afin de fournir à l’Ukraine «des capacités aériennes de combat, en soutenant tout, de la formation à l’achat d’avions F-16».
Interrogé par la presse le 17 mai au sujet de cette «coalition internationale», le ministre de la Défense britannique avait déclaré qu’il revenait «à la Maison Blanche» de décider d’une éventuelle livraison d’avions de combat à Kiev.
Feu vert donné deux jours plus tard, à l’occasion de l’ouverture du G7 à Hiroshima, lorsque la présidence américaine annonça que Joe Biden avait apporté son «soutien à une initiative commune visant à entraîner des pilotes ukrainiens sur des avions de combat de quatrième génération, y compris des F-16». «Pendant que l’entraînement se déroulera ces prochains mois, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien, et qui les fournira», avait poursuivi le haut responsable de la Maison Blanche.
Bruxelles : Josep Borrell espère que l’Ukraine recevra bientôt des avions de combat occidentaux