Alors que les 27 pays de l'UE, le G7 et l'Australie se sont mis d'accord pour plafonner le prix du pétrole brut d'origine russe transporté par voie maritime, Vladimir Poutine a déclaré qu'une réduction de la production de pétrole était en réflexion.
«Finalement, les prix vont flamber et frapperont durement ceux qui proposent des décisions comme celle-ci», a déclaré le président russe Vladimir Poutine ce 9 décembre, à propos de la volonté des pays occidentaux de plafonner le prix du pétrole russe. Le chef d’Etat, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion du Conseil économique suprême eurasiatique au Kirghizstan, a ajouté, à propos de la réaction russe à cette sanction : «Comme je l’ai déjà dit, nous ne vendrons pas de pétrole aux pays qui prennent ces décisions.» Et d’ajouter que les Russes réfléchissaient «à une possible réduction de la production de pétrole, si nécessaire».
Finalement, les prix vont flamber et frapperont durement ceux qui proposent des décisions comme celle-ci
«Je répète, nous y réfléchissons, pour le moment il n’y pas de décision prise à cet égard. Les mesures concrètes seront exposées dans le décret du président de la Fédération de Russie, qui sera rendu public dans les prochains jours», a précisé le dirigeant russe.
Les 27 pays de l’Union européenne, le G7 et l’Australie se sont mis d’accord, précisément, sur un prix maximum de 60 dollars américains pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime. Le but revendiqué est de limiter les revenus de l’Etat russe pour financer son offensive militaire en Ukraine, lancée en février dernier.
Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourrait continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit pour les entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.).
Prix du pétrole plafonné : une «déstabilisation» sans impact sur le conflit ukrainien, selon Moscou