Maria Zakharova a commenté l'annonce par le Conseil de l'UE d'une mission d'assistance militaire de l'Union européenne visant à soutenir l'effort de guerre ukrainien. Elle estime que l'UE devenait ainsi une «partie au conflit».
En réaction à la mise en place d’une mission d’assistance militaire de l’Union européenne visant à renforcer son soutien aux forces armées ukrainiennes dans le cadre du conflit en cours, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé le 20 octobre que les pays de l’UE essayaient d’«emboîter le pas à leurs grands frères américains».
«Les pays de l’UE et les institutions européennes communes ont déjà déboursé 8,6 milliards de dollars, et […] leurs ministres des Affaires étrangères ont approuvé la création d’une mission européenne de soutien militaire à l’Ukraine», a déclaré la haute diplomate russe, selon qui cette dernière initiative allait «accroître considérablement la participation de l’UE en faisant d’elle une partie au conflit».
Une mission fixée sur une période de deux ans
Dans un communiqué publié le 17 octobre, le Conseil de l’UE a annoncé la création d’une telle mission avec un mandat initialement fixé à deux ans. «Le montant de référence financière pour les coûts communs pour cette période sera de 106 700 000 euros», précise l’institution européenne.
#FAC | ministers today reiterate their support to defend peace & human rights, how?
✔️EU military assistance mission & €500 million to support #Ukraine
✔️sanctions on #Iran
✔️mission to Armenia-AzerbaijanWhat else? 👇https://t.co/JLU5xxkoTo#StandWithUkraine#Iran
— EU Council (@EUCouncil) October 17, 2022
Cette initiative fait écho à la volonté de la Commission européenne d’entretenir l’effort de guerre ukrainien face à l’opération militaire russe lancée fin février – que l’UE, à l’instar de Kiev et de Washington, considère comme une invasion ne répondant à aucune provocation ukrainienne, tandis que Moscou affirme être intervenu pour protéger les populations du Donbass.
Lors d’un déplacement aux Etats-Unis en septembre, la présidente de l’exécutif européen avait d’ailleurs exprimé son opposition aux appels à un cessez-le-feu en Ukraine, en faisant valoir que les enjeux du conflit dépassaient la seule cause ukrainienne.
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