Estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky «ne peut pas tout vouloir» et que le monde a «besoin de tranquillité», le président brésilien a suggéré à l'Ukraine de renoncer à la Crimée pour mettre un terme au conflit.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a suggéré le 6 avril à l’Ukraine de renoncer à la péninsule de Crimée pour mettre fin au conflit, estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky «ne peut pas tout vouloir».
Affirmant que Moscou ne pouvait pas «s’emparer du territoire de l’Ukraine», le chef d’Etat brésilien a toutefois appelé à discuter de la Crimée, laissant entendre que Vladimir Poutine devrait en revanche reconsidérer sa position sur les territoires du Donbass. «Le monde a besoin de tranquillité […] Nous devons trouver une solution», a-t-il ajouté. L’Ukraine refuse de négocier avec Moscou sans retrait préalable des troupes russes de tout son territoire, y compris de la Crimée, rattachée à la Russie en 2014 à la suite d’un référendum.
Lula a formulé fin janvier une proposition, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays. Le président brésilien doit présenter ce projet à son homologue chinois Xi Jinping à Pékin la semaine prochaine. Le chef d’Etat brésilien s’est dit «confiant» quant aux chances de succès de ce projet, espérant que le groupe de pays «sera créé» à son retour de Chine. Le principal conseiller de Lula pour les affaires internationales, Celso Amorim, a rencontré fin mars à Moscou Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui est par ailleurs attendu au Brésil le 17 avril.
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