France

Présidentielle : des étudiants protestent contre les résultats en bloquant des universités

Plusieurs centaines d'étudiants se sont rassemblés à La Sorbonne. A Sciences Po Paris ils étaient environ 150, bloquant l'accès à l'établissement pour protester contre le duel Marine Le Pen-Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle.

Des étudiants se sont fait entendre le 14 avril pour afficher leur mécontentement quant à l’affiche du second tour de la présidentielle avec la présence de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron.

«Et la Sorbonne elle est à qui, elle est à nous !»: plusieurs centaines d’étudiants se sont ainsi rassemblés le 14 avril dans une ambiance tendue avec la police devant l’université emblématique de La Sorbonne à Paris, occupée depuis la veille, pour dénoncer un «faux choix» entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

Vers 13h30, les CRS ont repoussé les étudiants rassemblés sur la place, entraînant un mouvement de foule et des jets de gaz lacrymogènes, sans faire de blessés. Les jeunes, certains les yeux rougis, ont reculé en chantant «Et tout le monde déteste la police».

Les étudiants aux fenêtres ont lancé des objets tels que poubelle, extincteurs, bouteilles ou même mobilier, selon une journaliste de l’AFP sur place.

«Sorbonne, Sorbonne, antifa», «Non, non, non à Le Pen ou Macron», ou «Laissez nous entrer !», scandaient les étudiants massés devant la porte d’entrée principale de l’université, place de la Sorbonne, bloquée par un cordon de CRS. Au-dessus, une large banderole accrochée à un balcon proclamait : «Jeunesse enragée.»

Plusieurs centaines ont participé le 13 avril à une assemblée générale et «le bâtiment de la Sorbonne était toujours partiellement occupé» le 14 avril, selon la direction de la communication de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Parmi les autres slogans et banderoles : «Contre les élections.» ou encore «La révolution est un devoir.»

Selon des images de QG, le média libre, des dégradations et des tags avec des slogans et symboles anarchistes ont été effectués à l’intérieur des locaux.

Aux fenêtres du bâtiment emblématique, où était pendue une banderole «Sorbonne occupée contre Macron, Le Pen et leur monde», des étudiants, certains vêtus de noir et portant masques ou cagoules, écrivaient sur un tableau des messages à destination des manifestants venus participer à une assemblée générale. 

La direction de la communication de Paris 1 a expliqué que les cours étaient «maintenus en distanciel» jusqu’au 16 avril inclus. L’ensemble des sites (une dizaine, dont celui de Tolbiac) sont «fermés aux étudiants mais ouverts aux personnels».

Outre la Sorbonne, des locaux de l’Ecole normale supérieure (ENS) sur le campus Jourdan dans le XIVe arrondissement de Paris sont occupés. 

Les entrées du campus de Sciences Po Paris à Nancy ont été bloquées le 13 avril et 80 personnes selon la préfecture se sont rassemblées le 14 avril devant l’antenne de Reims.

A Paris, 150 étudiants ont bloqué l’entrée de Sciences Po Paris au 27, rue Saint-Guillaume, où a notamment étudié le président Emmanuel Macron. Des banderoles indiquaient : «Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers», «Non à l’extrême droite», «Féministes antifascistes».

Le mouvement étudiant de droite radicale, La Cocarde étudiante, a affiché une vidéo, expliquant avoir, avec des zemmouristes et le syndicat étudiant de droite Uni, mis fin au «blocus», en évacuant les manifestants. «Tout ce petit monde a pris la fuite. Qu’ils acceptent le verdict des urnes : leur défaite !», écrit La Cocarde étudiante.

Depuis le 13 avril, des centaines d’étudiants se mobilisent à Paris, Nancy ou encore Reims, pour protester contre le résultat du premier tour de l’élection présidentielle et alerter sur les questions écologiques et sociales. 




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