Le député du Nord a estimé que la possibilité de participer à un gouvernement de coalition «n'aurait aucun sens» et serait «illisible». Il a ajouté que sur ce sujet, il n'y avait «aucun risque» de dissension au sein de la Nupes.
Le numéro 2 de La France insoumise (LFI), Adrien Quatennens, a affirmé ce 26 juin qu’il n’y avait «pas d’arrangement possible» avec un gouvernement d’Emmanuel Macron, assurant qu’il n’y avait «pas de risque» d’un éclatement de la coalition de gauche sur la question. Le chef de l’État a chargé le 25 juin son Premier ministre de sonder les groupes parlementaires afin de former un «gouvernement d’action» début juillet.
A France Inter, Franceinfo et Le Monde, le député du Nord a répondu que participer à un gouvernement de coalition «n’aurait aucun sens» et serait «illisible», car «on n’a pas entendu [Emmanuel Macron] bouger ni reculer d’un iota sur la réforme des retraites, ni sur la volonté d’imposer 15 à 20 heures de travail en contrepartie du RSA», notamment.
Que des membres de la #NUPES participent à un gouvernement de coalition derrière Emmanuel #Macron n’aurait absolument aucun sens, aucune cohérence. Notre mandat est clair : nous opposer à la maltraitance sociale et l’irresponsabilité écologique de sa politique. #QuestionsPolpic.twitter.com/L61GZ0iNOp
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) June 26, 2022
Participer au gouvernement «n’aurait aucun sens», selon Quatennens
Rejoindre le gouvernement «n’aurait aucun sens et participerait des combines que nous ne voulons pas», a-t-il insisté, ajoutant : «Nous lui avons dit, il n’y a pas d’arrangement possible.» «Nous avons un mandat et il est clair, celui d’être dans l’opposition», a précisé Adrien Quatennens.
Le chef de l’État a évoqué des discussions «des communistes aux LR», écartant d’emblée le RN et LFI qui pour lui ne sont pas des «partis de gouvernement».
Mais l’élu insoumis estime qu’il n’y a «pas de risque» d’un éclatement de la Nouvelle union populaire économique et sociale (Nupes). «Je ne crois pas, je ne vois pas comment un seul communiste» pourrait être tenté, a-t-il notamment souligné, remarquant que le numéro 1 du PCF, Fabien Roussel, qui avait eu l’air un temps séduit, «a rétropédalé».
«Je crois que la première personne qui au sein de la Nupes mettrait un seul doigt dans la proposition d’Emmanuel Macron, cela serait une purge absolue», a-t-il insisté.
«Nous avons installé un intergroupe parlementaire, nous voulons fonctionner ensemble, nous allons fonctionner comme un groupe», a-t-il assuré, rappelant que la Nupes allait déposer «la semaine prochaine une grande loi d’urgence sociale dans laquelle il y aura l’augmentation du Smic, le dégel du point d’indice, la revalorisation des fonctionnaires de 10% et aucune pension sous le Smic pour une carrière complète».
Macron charge Borne de nouvelles consultations pour former un «gouvernement d’action»