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Relations sino-américaines : un conseiller de Biden a rencontré le chef de la diplomatie chinoise

Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, et le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, se sont rencontrés, ces 16 et 17 septembre à Malte, dans un contexte qui reste toutefois tendu entre les deux grandes puissances.

Le président américain Joe Biden et le président chinois Xi Jinping, en marge du sommet du G20 en Indonésie, le 14 novembre 2022 (photo d’illustration).

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Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se sont rencontrés à Malte, a annoncé ce 17 septembre les services de la présidence américaine. «Les deux parties ont eu des discussions franches, substantielles et constructives», a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. La rencontre, a également été confirmée par les autorités maltaises.

Une haute responsable de l’exécutif américain, qui a requis l’anonymat, a précisé que la réunion avait duré au total douze heures sur deux jours, et rappelé que la dernière rencontre de ce type, et à ce niveau, remontait au mois de mai dernier.

C’est à peu près à la même époque, au printemps, que le président américain avait prédit un «dégel» de la relation sino-américaine, qui s’était envenimée en février suite au survol des Etats-Unis par un ballon chinois.

Pendant son échange avec le ministre chinois, Jake Sullivan a «souligné que les Etats-Unis et la Chine étaient engagés dans une compétition, mais que les Etats-Unis ne cherchaient ni le conflit ni la confrontation», a-t-elle ajouté pendant un échange avec la presse, reprenant une formulation devenue rituelle de l’administration Biden. «Wang Yi a souligné que la question de Taïwan était la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines», a assuré Pékin de son côté.

Les Etats-Unis assurent ne pas «soutenir» l’indépendance de Taïwan

Le conseiller de la Maison Blanche à la sécurité nationale a, selon la responsable américaine, répété que les Etats-Unis ne «soutenaient pas» l’indépendance de l’île – que la Chine revendique comme faisant partie intégrante de son territoire – mais qu’ils ne voulaient pas de «changement unilatéral du statu quo» que ce soit de la part des Taïwanais ou des Chinois.

Un membre de la marine américaine photographié devant des lanceurs de missiles Harpoon sur le pont de l'USS Milius DDG69, un destroyer amarré au port de Manille (Philippines), en août 2012 (image d'illustration).

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Dans cette discussion à Malte, la Chine et les Etats-Unis se sont par ailleurs «engagés à mener des consultations» dans certains domaines, en particulier à propos des «évolutions en matière de politique et de sécurité en Asie-Pacifique», selon la source de la Maison Blanche.

Les communications entre responsables militaires des deux pays, que Pékin avait coupées en août 2022 à la suite d’une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, n’ont toutefois pas repris.

Les Américains ont toutefois «des indications faibles et limitées» montrant que les Chinois «pourraient être intéressés» à un éventuel rétablissement de ce type de contacts, a indiqué la haute responsable.

Des relations bilatérales qui demeurent tendues

Les Etats-Unis et la Chine ont renoué le dialogue ces derniers mois avec une succession de visites de hauts responsables américains à Pékin, dont le chef de la diplomatie Antony Blinken, et d’autres rencontres de haut niveau sont en discussion, selon la haute responsable de la Maison Blanche.

Elle n’a toutefois pas commenté les spéculations sur un tête-à-tête entre Joe Biden et le président chinois Xi Jinping lors du prochain sommet de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), à la mi-novembre à San Francisco (Californie).

En février, les tensions entre Chine et Etats-Unis étaient montées avec le survol du territoire américain par des ballons chinois, une opération d’espionnage selon Washington. Les relations bilatérales restent encore tendues, les différends commerciaux, l’expansion chinoise en mer de Chine méridionale et la question de Taïwan restant des pierres d’achoppement.

Pékin ne voit pas d’un très bon œil la diplomatie très active des Etats-Unis en Asie, illustrée par un récent renforcement de la relation américano-vietnamienne par exemple, ni les commentaires à répétition de Joe Biden à l’encontre de Xi-Jinping ou sur l’économie et la démographie du géant asiatique.

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