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Retraites : des élus PCF et Liot adressent une lettre à Macron pour exiger le retrait de la réforme

Sur fond de dissensions au sein de la Nupes, une délégation de parlementaires communistes et centristes LIOT s'est rendue à l'Elysée pour déposer un courrier adressé au président, afin de réclamer à nouveau le retrait de la réforme des retraites.

Des parlementaires communistes et du groupe centriste Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), ont marché ce 4 avril vers l’Elysée. 

Les parlementaires ont déposé un courrier adressé directement au président de la République, pour exiger à nouveau le retrait de la réforme des retraites alors que la contestation se poursuit dans le pays. 

«Un référendum, ce ne serait pas une capitulation», a déclaré André Chassaigne, le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale comme le rapporte La Chaîne parlementaire. «Il faut retirer ce projet de loi», a de son côté ajouté Bertrand Pancher,  le président du Groupe LIOT à l’Assemblée nationale. 

«Nous utilisons toutes les voies possibles de façon à alerter le gouvernement et le président de la République», a par ailleurs défendu ce dernier, reçu la veille à Matignon.

Interrogé sur LCI au cours de cette marche, André Chassaigne a également exprimé son agacement au sujet de l’absence des élus écologistes et insoumis. «Je n’ai pas eu d’explications précises sur le fait que hier au soir, subitement, ils décident de ne plus venir. Je suis dubitatif», a-t-il regretté.

Preuve en est de l’existence de dissensions au sein de la Nupes, le Parti communiste a tancé le député insoumis Antoine Léaument, après que celui-ci a annoncé l’annulation de la marche. «Merci de ne pas diffuser de fausses informations», ont ainsi sèchement tweeté les communistes.

A leur arrivée, Fabien Roussel, Eliane Assassi, André Chassaigne, Bertrand Pancher, et le député Liot Laurent Panifous, ont été reçus par le directeur de cabinet Patrick Strzoda, pendant une trentaine de minutes, rapporte l’AFP. 

Des crispations multiples dans la Nupes

Les tensions se sont accumulées ces derniers jours au sein de la coalition de la gauche, en particulier après la défaite de la députée insoumise sortante Bénédicte Taurine en Ariège, largement battue par une candidate socialiste dissidente et affichant clairement son opposition à l’alliance.

Le patron du PCF a ajouté aux irritations de LFI en jugeant la Nupes «dépassée» et en appelant à «parler à toute la gauche», jusqu’à l’ancien Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, qui a récemment lancé sa propre formation. «Il n’est pas imaginable d’exclure qui que ce soit si l’on veut incarner une force de progrès capable de l’emporter», a estimé Fabien Roussel.

«Je vois qu’il est de bon ton de critiquer la Nupes mais c’est quoi qui est proposé à la place ?», a répliqué le député insoumis Alexis Corbière sur BFM TV, pour qui Bernard Cazeneuve, tenant de la ligne anti-Nupes, «est à la mode», mais représente «la défaite assurée». «C’est le retour de François Hollande, les petites vannes en moins», a-t-il critiqué, rappelant que l’intéressé était ministre de l’Intérieur quand «le militant écologiste Rémi Fraisse avait perdu la vie» lors d’un rassemblement contre un barrage dans le Tarn.

Les députés de la Nupes doivent tenir un séminaire ce 4 avril pour aborder ces difficultés et débattre d’un suite de l’alliance. Le patron des communistes a fait savoir qu’il n’y participerait pas, au motif qu’il doit préparer le congrès du PCF, qui se tient du 7 au 10 avril à Marseille.

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