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Soignants non vaccinés : le RN reprend un texte de LFI et provoque l’ire de toute la gauche

L'idée que le RN puisse reprendre une proposition des Insoumis sur la réintégration du personnel médical non vacciné déchaîne la gauche. La Nupes précise qu'il n'y a «pas d'accord» et Jean Luc Mélenchon annonce retirer le «texte usurpé par le RN».

Alors que les députés du Rassemblement national (RN) vont remettre à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale la proposition de leurs adversaires de La France insoumise (LFI) sur la réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid, le député insoumis Manuel Bompard a assuré ce 7 décembre qu’il n’y avait «pas d’accord» entre les deux partis. 

Sur Twitter, Jean Luc Mélenchon, ancien candidat insoumis à l’élection présidentielle, a tenu à clarifier la situation. «Le groupe LFI retire son texte usurpé par le RN. La frontière est claire. La macronie et le RN votent ensemble contre les locataires et pour l’insécurité. La frontière est floue à droite», a-t-il précisé. 

Elsa Faucillon, députée du Parti communiste français (PCF), évoque quant à elle un «piège tendu» par l’extrême droite.

«Le Rassemblement national a pris la décision tout seul, dans son coin, de dire qu’il voulait reprendre le texte» que les oppositions n’avaient pas pu adopter faute de temps, fin novembre, lors de la journée parlementaire réservée à La France insoumise, a expliqué Manuel Bompard sur RMC. 

Les autres groupes se sont cependant opposés lors d’un vote le 6 décembre en commission à ce que le député RN Frédéric Falcon soit désigné co-rapporteur de cette proposition de loi, qu’il a reprise mot pour mot. 

Un accord entre LFI et le RN provoquerait une situation «pas tenable»

L’élue LFI Caroline Fiat «en restera l’unique rapporteur», a souligné son groupe le 6 décembre dans un communiqué. «Le texte sera donc examiné lors de la niche RN ; s’ils souhaitent nous laisser la moitié de leur niche, libre à eux», ont ajouté les Insoumis.

«Il n’y a aucune possibilité que ce texte soit adopté dans la niche du RN pour une très bonne raison, c’est qu’ils ont repris le texte en l’état», a corrigé ce 7 décembre Manuel Bompard, rappelant que «le gouvernement y avait déposé plus de 300 amendements». «Il faudrait 15 heures d’examen», ce qui est impossible dans le cadre d’une niche parlementaire dont le temps est limité.

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«J’ai vu passer dans la presse l’idée qu’il y aurait eu un accord. Il n’y a pas d’accord», a martelé la députée communiste Elsa Faucillon sur le plateau de France Info.  

Elle a précisé «espérer» que La France insoumise ne «permette pas» que le rapporteur du texte, Caroline Fiat, «puisse défendre un texte qui a été repris par le Rassemblement national». 

«J’espère que les Insoumis ne rentreront pas dans ce piège à pieds joints», a déclaré de son côté le premier secrétaire du PS Olivier Faure, également sur France Info. Il souhaite que LFI «prenne une décision qui permette de ne pas laisser l’idée qu’il puisse y avoir une confusion entre ce qu’est le RN et ce qu’est la gauche», faute de quoi la situation ne serait «pas tenable». 

L’idée que le RN puisse reprendre une proposition de loi des Insoumis a provoqué une avalanche de critiques sur tout l’échiquier politique français.

«Pas ça !», a réagi sur Twitter l’ex-candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel, face à l’idée que LFI puisse défendre son texte dans le temps imparti au RN, laissant présager de possibles remous stratégiques au sein de la coalition de gauche Nupes.

«Inédit et indigne», a de son côté tweeté le patron du parti présidentiel Renaissance Stéphane Séjourné, accusant «l’extrême gauche et la Nupes» de franchir «une nouvelle étape dans leur lune de miel avec les lepénistes».

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