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Sud-Liban : les affrontements continuent entre Tsahal et le Hezbollah

L’engrenage de la violence se poursuit entre le mouvement chiite et l’armée israélienne. Alors que Tsahal a étendu sa profondeur de frappes, le Hezbollah revendique des tirs de roquettes sur une ville israélienne. Depuis début octobre, le parti chiite a déjà perdu plus de 118 combattants.

La situation continue de s’envenimer à la frontière libano-israélienne. Selon l’Agence nationale d’information (Ani), l’agence de presse officielle libanaise, «des tirs d’artillerie israéliens qui ont visé leur maison dans le village de Maroun al-Ras» ont tué une femme âgée.

La victime était âgée de 75 ans, précise L’Orient-Le Jour. Son mari de 80 ans a également été blessé. Le correspondant du média libanais a indiqué qu’une cinquantaine d’obus israéliens avaient été tirés dans la matinée sur cette localité limitrophe. Selon un décompte de l’agence Reuters, la mort de cette femme porte «à environ 20 le nombre de civils tués par les tirs israéliens sur le sud du Liban ces dernières semaines, dont des journalistes et des enfants». «Au moins 11 personnes ont été tuées côté israélien, dont sept militaires», ajoute l’AFP.

Selon un article de RFI publié ce 21 décembre, l’aviation israélienne a effectué au cours de la nuit du 20 au 21 décembre des frappes sur un fief montagneux du Hezbollah à 70 kilomètres au nord de la frontière libanaise. «C’est la première fois que l’aviation israélienne vise des cibles aussi éloignées du front» depuis le 8 octobre, note le média d’État français, qui rapporte également que de «puissantes déflagrations» auraient été entendues dans la ville côtière de Saïda, au sud de Beyrouth.

Une question de temps pour l’ouverture d’un second front ?

Déjà ciblée plus tôt dans la semaine, la ville de Kiryat Shmona a de nouveau été frappée par le Hezbollah. Selon son site d’information Al-Manar, le parti chiite a précisé avoir ciblé ce village frontalier avec des roquettes, tout en promettant qu’il ne permettrait pas que «nos villages et nos villes soient envahis».

La puissante milice a également annoncé le décès de l’un de ses combattants, Ibrahim Abd al-Rida Raslan. Selon le décompte de L’Orient-Le Jour, depuis le 8 octobre, le Hezbollah a perdu plus de 118 combattants face à Israël. 

Dans une interview accordée au média américain Newsweek le 19 décembre, le porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, note que «le Hezbollah, qui, comme tout le monde le sait, est un mandataire de l’Iran, entraîne dangereusement le Liban dans une guerre inutile qui pourrait avoir des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’État du Liban et pour le peuple libanais». «Nous sommes plus proches aujourd’hui de la guerre qu’hier», ajoute-t-il.

D’après un article du Times de Londres publié le 18 décembre, compte tenu de la montée des tensions entre l’organisation d’Hassan Nasrallah et Israël, les autorités israéliennes planifieraient une opération terrestre au Liban visant à éliminer l’arsenal militaire du Hezbollah. Le quotidien britannique cite également le porte-parole militaire israélien, Jonathan Conricus, selon lequel Tsahal aurait «approuvé des plans et défini des calendriers de préparation» pour une intervention.

Le jour de la publication de cet article, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna était en déplacement au Liban pour tenter de désamorcer la crise entre le Hezbollah et Israël.

Liban : la France espère, en vain, calmer la situation entre le Hezbollah et Israël

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