Des commerces ont été vandalisés dans la soirée du 30 mars à Pointe-à-Pitre, et des barrages routiers ont été érigés. Non revendiquées pour l'heure, ces actions seraient liées à la réforme des retraites ou à des conflits entre bandes rivales.
Depuis plusieurs jours, l’île antillaise de la Guadeloupe renoue avec des départs de feu sur la voie publique, ce qui complique une circulation déjà perturbée par des embouteillages quotidiens.
Dans la nuit du 30 au 31 mars, une centaine de personnes s’en sont pris à des commerces à Pointe-à-Pitre, où des barrages routiers ont été érigés. «Nuit agitée dans plusieurs communes de Guadeloupe où des barrages en feu ont été érigés. Ce matin, plusieurs axes routiers sont bloqués», a rapporté la chaîne de télévision publique Guadeloupe La Première, au lendemain des incidents nocturnes.
Nuit agitée dans plusieurs communes de #Guadeloupe
où des barrages en feu ont été érigés.
Ce matin, plusieurs axes routiers sont bloqués.https://t.co/4AuNABEBYe— Guadeloupe la 1ère (@guadeloupela1e) March 31, 2023
Selon la gendarmerie, ces actions ne sont pas revendiquées «mais certaines vidéos sur les réseaux sociaux évoquent la réforme des retraites». Des sources policières mentionnent également «des faits de concurrence entre bandes».
«Jeudi soir, une dizaine d’individus a tenté […] d’ériger des barrages» à Pointe-à-Pitre et aux Abymes, a déploré la préfecture de région dans un communiqué cité par l’AFP. Puis «un rassemblement d’environ 100 personnes s’en est pris à des commerces du centre-ville», selon la même source, qui précise que sept magasins ont été «fracturés».
Les forces de l’ordre ont procédé à une interpellation, selon la préfecture.
D’autres barrages ont été installés tôt le 31 mars à Basse-Terre, Gourbeyre et Baillif, précise le communiqué du préfet Xavier Lefort. Le représentant de l’Etat «condamne avec la plus grande fermeté ces actes qui attentent à la sécurité des biens et personnes» et «apporte son entier soutien à l’ensemble des forces de sécurité mobilisées».
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