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Remaniement ministériel : Schiappa, Ndiaye et Braun évincés

Le remaniement de l’équipe gouvernementale n’a laissé guère de place aux surprises ce 20 juillet. Les départs de Marlène Schiappa et Pap Ndiaye ont été confirmés. Pas de surprise non plus dans l’accueil de la nouvelle équipe par les oppositions.

Jeu de chaises musicales, promotions et départs. Le remaniement évoqué depuis plusieurs jours dans les arcanes du pouvoir a eu lieu ce 20 juillet. Après de longues tractations entre le président et sa Première ministre, les noms sont finalement tombés. Les départs pressentis sont confirmés mais peu de gros portefeuilles sont affectés par ces changements.

Elisabeth Borne et Gérald Darmanin le 17 juillet en déplacement à Coubert, dans le centre.

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Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, sur la sellette, n’aura pas survécu à ce remaniement. Décrié pour sa gestion du harcèlement scolaire et récemment sous le feu des projecteurs pour s’en être pris aux médias de Vincent Bolloré, il avait également divisé dans son propre camp en dénigrant la France en septembre 2022 lors d’un voyage aux Etats-Unis.

Marlène Schiappa, la sulfureuse secrétaire d’Etat à la Vie associative, est elle aussi évincée. Mise en cause dans l’affaire Marianne, elle avait également défrayé la chronique en posant pour le magazine Playboy. Autre départ marquant : celui du ministre de la Santé, François Braun.

Décriés remplacés et fidèles promus

Parmi les personnalités promues figure un fidèle d’Emmanuel Macron en la personne de Gabriel Attal, qui quitte les Comptes publics pour l’Education nationale. Le ministère de la Santé échoit lui à un proche d’Elisabeth Borne, son ancien directeur de cabinet Aurélien Rousseau. La présidente du groupe de la majorité (Renaissance) à l’Assemblée nationale Aurore Bergé obtient quant à elle le portefeuille ministériel des Solidarités.

En conséquence, la présidence du groupe de la majorité à l’Assemblée nationale pourrait échoir à son actuel vice-président, l’ancien centriste Sylvain Maillard. Parmi les noms moins connus, on apprenait en fin d’après-midi l’arrivée de la députée des Bouches-du-Rhône Sabrina Agresti-Roubache comme ministre de la Ville à la place d’Olivier Klein.

Fadila Khattabi a elle été nommée ministre déléguée chargée du Handicap. Le député Thomas Cazenave remplace Gabriel Attal au ministère des Comptes publics et le maire divers gauche de Dunkerque Patrice Vergriete est lui nommé ministre du Logement. Enfin, le député MoDem Philippe Vigier est nommé aux Outre-mer.

D’autres nominations étaient attendues en début de soirée pour ce remaniement qui représente approximativement un quart des ministres.

Les oppositions très critiques

Les oppositions se sont montrées très hostiles au changement d’équipe. Au Rassemblement national, la députée Caroline Parmentier a évoqué des «nuls» et des «inconnus». Laure Lavalette a quant à elle dénoncé la nomination d’Aurore Bergé, estimant que «la trahison politique» payait, en référence à ses diverses allégeances politiques.

Côté Insoumis, la députée Farida Amrani a dénoncé la nomination de la nouvelle ministre de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, qu’elle accuse d’être «d’accord avec le constat politique de Jean-Marie Le Pen». Le député Adrien Clouet a lui rappelé  qu’Aurore Bergé, nouvelle ministre des Solidarités, avait voté «contre l’allongement du congé pour enfant décédé».

Aucun des ministères régaliens n’a connu de changement de tête à l’occasion de ce remaniement. C’est donc une équipe légèrement renouvelée qui a rendez-vous dès le 21 juillet à 10h pour le premier Conseil des ministres de ce gouvernement.

FONDS MARIANNE : MAGOUILLES EN MACRONIE 

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