Répondant aux accusations du secrétaire général de l'OTAN sur la responsabilité iranienne dans l'instabilité au Moyen-Orient, le porte-parole iranien a déclaré que l'organisation menait «des politiques destructrices» et était «la cause profonde de l’instabilité et de l’insécurité» dans le monde.
Téhéran a dénoncé ce 30 janvier les «politiques destructrices» de l’OTAN. Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement iranien Nasser Kanaani a répondu aux propos de Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN.
Lors d’une conférence commune avec le chef de la diplomatie américaine la veille, ce dernier avait accusé l’Iran «de déstabiliser la région, en soutenant notamment les «terroristes» yéménites en mer Rouge. «Le comportement de Téhéran nous rappelle à quoi ressemble un monde sans règles, imprévisible et dangereux, un monde où notre sécurité devient plus coûteuse», avait-il ajouté.
Selon Téhéran, Washington est responsable du «cycle d’instabilité» au Moyen-Orient
Téhéran n’a pas mâché ses mots pour répondre à Jens Stoltenberg. «Les affirmations avancées par le secrétaire général de l’OTAN ressemblent à une amère ironie, l’OTAN et certains de ses membres, avec leur sombre passé de colonialisme, complotant et mettant en œuvre des politiques destructrices et d’ingérence, ainsi que des actions militaires en Asie occidentale et ailleurs, sont la cause profonde de l’instabilité et de l’insécurité, non seulement dans la région mais dans le monde entier», a fustigé Nasser Kanaani.
L’Iran a de surcroît souhaité un apaisement au Moyen-Orient. Les tensions sont vives depuis la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier suite à une frappe de drone provenant d’une milice chiite, Joe Biden ayant pointé du doigt l’Iran. Rejetant les accusations, Nasser Kanaani a précisé qu’il s’agissait d’«un complot de la part de ceux qui voient leur intérêt à impliquer une fois de plus les États-Unis dans un nouveau conflit».
Lors d’un point presse le 29 janvier, le porte-parole du gouvernement iranien avait averti que la violation des territoires syriens, irakiens et yéménites par l’armée américaine intensifiait «le cycle d’instabilité».
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