Au cœur d’un été agité, Marseille va recevoir la visite de l’unité CRS 8 spécialisée dans les violences urbaines. Une annonce faite ce 17 août par le ministre de l’Intérieur dans un contexte de trafics de stupéfiants et de guerre des gangs.
Une unité spécialisée pour mener une opération coup de poing. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé l’intervention de l’unité CRS 8 à Marseille pour mener une opération d’envergure contre le trafic de drogue en visant les points de deal installés dans la ville.
C’est par le biais de son compte X (ex-Twitter) que le ministre de l’Intérieur a annoncé le déploiement en renfort de la CRS 8 dans la cité phocéenne. Une unité créée par lui en 2021. Déjà envoyée en février après une série d’homicides, la compagnie républicaine de sécurité n°8 est mobilisée pour mener une opération anti-drogue.
Alors que le nombre d’assassinats liés au trafic de drogue est en hausse depuis le début de l’année par rapport à 2022, avec une trentaine de victimes, on compte déjà huit morts par balles depuis le mois d’août, d’après l’AFP.
Sur mon instruction, la CRS 8 sera déployée en renfort à Marseille afin d’y mener des opérations ciblées contre les trafics de drogue au cours des prochains jours.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 17, 2023
Une guerre des gangs pour le marché de la drogue
L’annonce faite par le ministre de l’Intérieur s’inscrit dans un contexte de violences majeures à Marseille où les règlements de comptes entre bandes rivales battent leur plein. Un phénomène que les autorités françaises échouent à briser.
Le journal Le Monde rapporte ainsi une guerre de territoire entre deux réseaux puissants répondant aux noms de «DZ Mafia» et «Yoda». Un conflit qui serait à l’origine de 80% des morts par balles dans la ville depuis le début de l’année. Ces organisations criminelles du narcobanditisme phocéen se disputent notamment le marché d’une cité du 14e arrondissement de la ville : la Paternelle. Un conflit qui dure depuis plusieurs mois et où les règlements de comptes s’opèrent à la kalachnikov.
Le président Macron s’était déplacé au mois de juin à Marseille. Alors que le plan «Marseille en grand» avait été lancé en fanfare en 2021, le bilan reste pour le moins mitigé.
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