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Turquie: l’inflation contraint la gouverneure de la Banque centrale à retourner vivre chez ses parents

La situation est courante chez les jeunes Turcs, moins pour une ancienne cadre de Wall Street: en raison de la hausse massive des prix, la gouverneure de la Banque centrale turque a rapporté avoir été contrainte de retourner vivre chez ses parents.

Les drapeaux de la Russie, de l'AIEA et de la Turquie flottent au dessus du chantier de la centrale de la ville de Gülnar en Turquie. Le 27 avril avait lieu une cérémonie à l'occasion de la livraison de combustible atomique de fabrication russe au bloc n°1 de la station d'Akkuyu.

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«Nous n’avons pas trouvé de logement à Istanbul. C’est terriblement cher. Nous nous sommes installés chez mes parents», a expliqué le 16 décembre au quotidien turc Hürriyet Hafize Gaye Erkan, qui a pris ses fonctions début juin après la réélection du président Recep Tayyip Erdogan.

La banquière, âgée de 44 ans, vivait depuis deux décennies aux Etats-Unis, où elle a occupé des postes de responsabilités au sein de plusieurs grandes banques, dont Goldman Sachs.

«Est-il possible qu’Istanbul soit devenue plus chère que Manhattan ?», s’interroge-t-elle dans cet entretien.

L’inflation a atteint en novembre 62% sur un an en Turquie, alimentée notamment par la dévaluation de la livre turque, et les prix des loyers ont augmenté de 77,1% sur la même période à Istanbul, d’après une étude de l’université stambouliote de Bahçesehir.

Pour tenter d’endiguer l’inflation, la Banque centrale turque a relevé son taux directeur de 8,5% à 40% depuis juin. «Nous arrivons à la fin des mesures de resserrement monétaire», indique toutefois la gouverneure de la Banque centrale, première femme à diriger l’institution.

Face à la gronde des locataires, menacés par l’envolée des prix, le gouvernement turc a plafonné la révision des loyers des logements à 25%.

Mais selon des experts, cette mesure n’a fait qu’aggraver les tensions, poussant de nombreux propriétaires à chercher par tous les moyens, parfois frauduleux, à se débarrasser de leurs locataires pour relouer leurs biens parfois plusieurs fois plus cher.

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