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«Uber Files» : les liens privilégiés ayant uni Macron et Uber révélés par la presse

Le Monde a épinglé les liens entre la société américaine et Emmanuel Macron lorsqu'il était ministre de l'Economie, en se basant sur des données obtenues par le Consortium international des journalistes d'investigation et une quarantaine de médias.

Dans le cadre des «Uber Files», une enquête reposant sur des milliers de documents internes à Uber adressés par une source anonyme au quotidien britannique The Guardian et transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 42 médias partenaires, Le Monde s’est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l’époque où il était ministre de l’Economie (2014-2016).

Uber visé en France depuis 2015 par une enquête pour «travail dissimulé» de ses chauffeurs


Uber visé en France depuis 2015 par une enquête pour «travail dissimulé» de ses chauffeurs

S’appuyant sur différents témoignages et documents, dont de nombreux échanges de SMS, Le Monde conclut à l’existence d’un «deal» secret entre Uber et Emmanuel Macron à Bercy. Le quotidien fait état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d’Uber France et Emmanuel Macron ou ses conseillers.

Sont pointées du doigt certaines pratiques destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l’entreprise de présenter des amendements «clés en main» à des députés.

Sollicitée par l’AFP, la société Uber France a confirmé la tenue de réunions avec Emmanuel Macron : des rencontres qui «relevaient de ses responsabilités en tant que ministre de l’Economie et du Numérique supervisant le secteur des VTC». 

L’Elysée a indiqué à l’AFP que Emmanuel Macron, comme ministre de l’Economie, était «naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu’il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires». 

«Pillage du pays» : indignation à gauche

Mais des élus de gauche ont d’d’ores-et-déjà exprimé leur indignation quant à ces liens qui ont uni Emmanuel Macron et la société Uber.

La patronne des députés LFI Mathilde Panot a ainsi dénoncé sur Twitter un «pillage du pays», Emmanuel Macron ayant été à la fois «conseiller et ministre de François Hollande et lobbyiste pour multinationale états-unienne visant à déréguler durablement le droit du travail».

Le numéro un du PCF Fabien Roussel a relayé des «révélations accablantes sur le rôle actif joué par Emmanuel Macron, alors ministre, pour faciliter le développement d’Uber en France», «contre toutes nos règles, tous nos acquis sociaux et contre les droits des travailleurs».

«Uber mériterait bien une petite commission d’enquête» parlementaire, selon le député communiste Pierre Dharréville.




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