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Un convoi d’aide humanitaire est entré à Gaza par le passage de Rafah

Des camions d'aide humanitaire ont traversé le 21 octobre le terminal de Rafah côté égyptien, vers le territoire palestinien de Gaza. Une aide pour l’heure encore insuffisante.

Manifestation à Tel-Aviv pour la libération des otages détenus par le Hamas le 18 octobre (image d'illustration).

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La télévision égyptienne a montré plusieurs camions traverser l’immense porte du poste-frontière au 15e jour de guerre entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza, alors que des tonnes d’aide s’entassent depuis des jours dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants et adolescents, privés d’eau, d’électricité ou de carburant.

Vingt camions du Croissant-Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.

Côté terminal palestinien, un journaliste de l’AFP a vu 36 semi-remorques vides entrer dans le terminal en direction de l’Egypte, en préparation du chargement de l’aide. Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix-Rouge étaient également visibles côté palestinien.

100 camions par jour seraient nécessaires 

Le président américain, Joe Biden, avait affirmé mercredi 18 octobre avoir obtenu du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, la garantie de «laisser jusqu’à 20 camions traverser», un nombre totalement insuffisant selon l’ONU qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins des Gazaouis. Avant la guerre, ils dépendaient déjà pour 60% d’entre eux de l’aide alimentaire internationale.

Le 20 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé depuis Rafah en Egypte, l’unique ouverture sur Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël, au «passage rapide» de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé. 

Israël refuse catégoriquement d’ouvrir ses passages frontaliers avec Gaza et a précisé qu’il s’assurerait que l’aide ne parvienne pas au Hamas mais seulement aux «civils»du «sud de la bande de Gaza».

Guterres a déclaré vendredi 20 octobre qu’il était «essentiel d’avoir du carburant» côté palestinien pour pouvoir distribuer l’aide aux Gazaouis. Pour les observateurs, ce sont ces cargaisons de fuel qui pourraient être les plus problématiques pour Israël, qui impose depuis 16 ans un strict blocus à Gaza, notamment sur les biens qui pourraient servir à la fabrication d’armements ou d’explosifs. Pour le patron de l’ONU, les camions d’aide «sont une bouée de sauvetage, la différence entre la vie et la mort pour beaucoup de Gazaouis».

Au terminal lui-même, côté palestinien, des détenteurs de passeports étrangers attendent en vain depuis plusieurs jours. «On doit réunir les conditions pour que les étrangers qui se trouvent à Gaza et qui veulent en partir puissent le faire», a déclaré Guterres.

Depuis des jours des avions du monde entier amènent de l’aide alimentaire ou médicale dans le Sinaï égyptien, frontalier de Gaza, où le bilan des bombardements israéliens s’élève à plus de 4 100 morts incluant au moins 1 500 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées le 7 octobre en Israël par les hommes du Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations, selon les autorités israéliennes. Le Hamas a en outre enlevé 203 otages.

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