International

Un porte-parole transgenre de Kiev menace les journalistes russes, levée de boucliers à Moscou

Les 13 et 14 septembre, un porte-parole transgenre de l'armée ukrainienne a publié deux vidéos, qualifiant les journalistes russes de «criminels de guerre». Les menaçant ouvertement, il a suscité une cascade de réactions parmi les politiques russes.

«”Sarah” Ashton-Cirillo (…) a annoncé qu’elle voulait tuer les journalistes prorusses au nom de Dieu et de… la libération totale. C’est l’apocalypse des zombies. Nous transmettrons aux instances internationales cette preuve supplémentaire du caractère terroriste du régime de Kiev sponsorisé par Washington», a déclaré le 14 septembre sur son compte Telegram Maria Zakharova.

La porte-parole de la diplomatie russe réagissait à la vidéo postée la veille sur X (anciennement Twitter) par Sarah Ashton-Cirillo, transgenre américaine travaillant comme porte-parole de l’armée ukrainienne pour le public anglophone.

Dans cette vidéo, Ashton-Cirillo annonçait que «la semaine prochaine, les dents du diable russe vont grincer davantage et leurs bouches enragées vont écumer dans une frénésie incontrôlable lorsque le monde verra un célèbre propagandiste du Kremlin payer pour ses crimes. Et ce pantin de Poutine n’est que le premier. Les criminels de guerre russes seront tous pourchassés et justice sera rendue».

Suite aux nombreuses réactions suscitées par sa vidéo, perçue comme un appel au meurtre, la porte-parole de l’armée ukrainienne en a diffusé une seconde le 14 septembre dans la soirée, toujours sur X, insistant sur le caractère judiciaire des poursuites : «selon le point 7 de la formule du président Zelensky, nous ferons juger les criminels de guerre», précisant que «les propagandistes russes sont des criminels de guerre».

Vague d’indignation dans la classe politique russe

Kyrylo Boudanov, chef du renseignement militaire ukrainien, lors d'une conférence de presse à Kiev le 22 septembre 2022 (photo d'illustration).

Le chef du renseignement ukrainien veut continuer «à tuer des Russes partout dans le monde»

Malgré ce correctif, les réactions se sont succédées, à commencer par le député et vice-président du comité de Défense de la Douma, Alexeï Jouravliov, qui a estimé au micro de RIA Novosti que «le terrorisme ukrainien était de pire en pire» et «montrait un visage de plus en plus hideux» sous les traits d’Ashton-Cirillo qu’il a qualifié de «pervers diabolique».

La députée et première ajointe du comité de la Culture à la Douma Eléna Drapéko a condamné sur RT des propos qui relevaient de la logique «des terroristes et des fascistes» de Kiev et a soutenu l’idée de Zakharova d’en alerter les institutions internationales. «Il existe des conventions internationales et l’Ukraine doit en tenir compte», a-t-elle exigé.

Le président du conseil des droits de l’Homme de la Russie, Valéri Fadéïev, a averti sur sa chaîne Télégram qu’il ferait un signalement au FSB pour enquêter sur ces menaces compte-tenu des «tristes précédents» de tentatives d’assassinat passées de journalistes et leaders d’opinion.

Alexandre Bastrykine, le président du Comité d’enquête, a quant à lui annoncé qu’il avait déjà mobilisé ses services pour faire la lumière et établir la légalité des propos d’Ashton-Cirillo.

Plusieurs journalistes russes ont déjà été les victimes d’attentats ukrainiens, à l’instar de Daria Douguina et Vladlen Tatarski en 2022. En juillet dernier, le FSB annonçait avoir déjoué des attentats contre les personnalités médiatiques Margarita Simonian et Xénia Sobtchak.

Le FSB rapporte avoir déjoué des attentats contre Margarita Simonian et Ksenia Sobtchak

Source

Leave a Reply

Back to top button