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Une rencontre entre l’Ukraine et la Hongrie «encourageante», mais le chemin reste «encore long», selon Szijjarto

Les ministres ukrainien et hongrois des Affaires étrangères se sont rencontrés ce 29 janvier dans l'ouest de l'Ukraine pour tenter d'apaiser les tensions. Une entrevue «constructive», selon Dmytro Kouleba, des premiers pas «encourageants», mais qui exigent encore «un long chemin à parcourir» selon Peter Szijjarto.

Viktor Orban, lors d’une cérémonie d’hommage à l’ancien président de la Commission européenne, Jacques Delors, à Paris, le 5 janvier 2024 (photo d’illustration).

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«Je veux insister sur le point principal de cette conversation : la franchise, la sincérité et le caractère constructif», a déclaré Dmytro Kouleba durant une conférence de presse près d’Oujgorod, à l’issue d’une réunion de plus de six heures avec son homologue hongrois Peter Szijjarto ce 29 janvier.

Signe des relations difficiles entre les deux voisins, il s’agissait de la première visite du responsable hongrois en Ukraine depuis février 2022, alors qu’il n’a pas rompu les liens avec Moscou.

Une entrevue entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre hongrois Viktor Orban aura lieu bientôt afin de «trouver des solutions» à leurs différends, selon Kiev.

«Une rencontre de haut niveau fait sens si elle peut déboucher sur des résultats concrets. Nous avons fait de premiers pas encourageants aujourd’hui, mais nous avons encore un long chemin à parcourir», a prévenu Peter Szijjarto, tout en se disant «prêt à accomplir ce travail».

Viktor Orban est le seul dirigeant européen à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin, tout en entretenant des relations compliquées avec Kiev. Il a bloqué en décembre le versement d’une aide de 50 milliards d’euros sur quatre ans à l’Ukraine. Des négociations sont en cours pour trouver un compromis à Bruxelles, où est prévu le 1er février un sommet extraordinaire.

Droits des minorités

Aucun élément n’a filtré sur ce sujet, le ministre hongrois renvoyant aux tractations bruxelloises vu que «ce n’est pas une question bilatérale». La Hongrie s’est aussi démarquée de ses partenaires en refusant d’approuver l’ouverture par l’UE de négociations d’adhésion à l’Ukraine, quittant la salle au moment du vote mi-décembre. Et Viktor Orban ne cesse de répéter que l’Ukraine ne peut gagner la guerre face à la Russie, plaidant pour des négociations de cessez-le-feu avec Moscou.

La querelle entre les deux pays n’est pas nouvelle et les relations diplomatiques s’étaient déjà envenimées avant le conflit, l’Ukraine ayant adopté depuis 2017 une série de mesures controversées, notamment sur l’enseignement de la langue ukrainienne, qui inquiètent Budapest. Quelque 150 000 Magyars vivent en Transcarpatie, région de l’extrême ouest de l’Ukraine qui était hongroise jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Une «commission spéciale» va être mise en place pour étudier les récriminations de Budapest et «mettre un point final» à ce dossier, a déclaré Kiev. 

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