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Variole du singe : l’OMS craint que le virus s’installe dans les pays non endémiques

Le risque est «réel» que le virus de la variole du singe s'installe dans les pays non endémiques, avec déjà 1 000 cas signalés, a fait savoir l'OMS. Pour l'heure, l'organisation «ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe».

Avec 1 000 cas signalés, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dévoilé le 8 juin sa crainte : «Le risque que la variole du singe s’installe dans des pays non endémiques est réel mais ce scénario peut être évité», a souligné le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.

Il a en conséquence encouragé les pays à augmenter leurs mesures de surveillance sanitaire pour arriver «à identifier tous les cas et les cas contacts pour contrôler cette flambée et prévenir la contagion».

16 cas confirmés d'infection au virus de la variole du singe en France


16 cas confirmés d’infection au virus de la variole du singe en France

«Plus de 1 000 cas confirmés de la variole du singe ont maintenant été signalés à l’OMS dans 29 pays où la maladie n’est pas endémique», a ajouté le directeur général.

Selon l’OMS, aucun décès n’a été signalé dans ces pays, contrairement aux pays endémiques, parmi lesquels figurent le Nigeria et la République démocratique du Congo (RDC).

«L’OMS est particulièrement préoccupée par les risques que présente ce virus pour les groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes», a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a par ailleurs souligné que les communautés qui vivent dans des pays où la variole du singe est endémique «méritent de recevoir la même attention, les mêmes soins et le même accès aux outils pour se protéger» de la maladie, qui se propage par contact proche.

L’OMS a souligné à plusieurs reprises que «l’apparition soudaine et inattendue» de virus dans les pays non endémiques suggère qu’il circulait depuis un certain temps déjà, mais que sa transmission n’était pas détectée. L’organisation ne sait toutefois pas depuis combien de temps.

La grande majorité des cas signalés concerne jusqu’à présent des «hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes» mais quelques cas de transmission communautaire, y compris chez des femmes, ont été rapportés.

Incertitude sur le nombre de doses disponibles de vaccins contre la variole

Sylvie Briand, directrice du département des maladies pandémiques et épidémiques à l’OMS, a souligné que «le vaccin contre la variole peut être utilisé pour la variole du singe avec un haut niveau d’efficacité».

L’OMS ne sait toutefois pas combien de doses sont actuellement disponibles dans le monde, et Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé que l’organisation «ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe».

La variole a été déclarée éradiquée en 1980. 

«Dans les rares endroits où des vaccins sont disponibles, ils sont utilisés pour protéger les personnes susceptibles d’être exposées, comme le personnel de la santé et le personnel des laboratoires», a-t-il relevé.

Sylvie Briand a expliqué que l’OMS cherche maintenant à savoir combien de doses de vaccins sont disponibles dans le monde et de quels types de vaccins il s’agit.

«Nous contactons également les fabricants [de vaccins] pour connaître leurs capacités de production» et de distribution dans le monde, a-t-elle ajouté.




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