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Sissi et Abbas réaffirment leur opposition catégorique au déplacement des Palestiniens

Le président égyptien a reçu le chef de l'Autorité palestinienne au Caire le 8 janvier. Les deux hommes ont réaffirmé leur rejet de toute tentative de déplacement des populations palestiniennes. L'exécutif israélien ne cache plus son objectif d'inciter les Gazaouis au départ.

Le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rencontré au Caire le président égyptien, nouvellement réélu, le 8 janvier. Les deux hommes ont notamment exprimé leur rejet des tentatives d’expulser les Palestiniens de leurs terres. 

Selon des propos rapportés par le média égyptien Al-Ahram, le porte-parole de la présidence égyptienne, Ahmed Fahmy, est revenu sur l’entretien entre Mahmoud Abbas et Abdel Fatah al-Sissi. Les deux hommes ont passé en revue la situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie. Ils ont notamment «souligné la nécessité que toutes les parties concernées collaborent pour mettre fin à la guerre israélienne en cours et à l’agression contre les Palestiniens». 

Israël négocie-t-il le déplacement des Gazaouis avec d’autres pays ?

Les deux dirigeants ont notamment insisté sur leur rejet de «toute tentative visant à liquider la cause palestinienne ou à déplacer les Palestiniens de leurs terres». Le porte-parole du gouvernement égyptien a insisté sur le fait que les Palestiniens étaient «à la croisée des chemins». Aussi a-t-il estimé que la communauté internationale devait «parvenir à un règlement juste et global de la cause palestinienne». 

De son côté, le chef de l’Autorité palestinienne a affirmé que la seule solution «à toute l’escalade en cours dans la région» était «la solution politique mettant fin à l’occupation israélienne des terres de l’État de Palestine», et ce, avec Jérusalem comme capitale, selon le média palestinien Wafa.

Mahmoud Abbas a d’ailleurs tenu a remercier son homologue égyptien pour ses efforts de médiation dans le conflit à Gaza. En effet, Le Caire est un acteur incontournable dans le règlement du conflit israélo-palestinien. Les autorités égyptiennes, avec l’aide non négligeable du Qatar, ont permis une première trêve en novembre dernier et ainsi l’échange de prisonniers. L’Égypte a aussi récemment reçu une délégation du Hamas et du Jihad islamique palestinien. 

«Le plan de Netanyahou est de se débarrasser des Palestiniens et de l’Autorité palestinienne», avait accusé Mahmoud Abbas lors d’une interview à la chaîne égyptienne ON le 26 décembre dernier, avant de marteler que la situation actuelle dans l’enclave gazaouie allait «au-delà d’une catastrophe et d’un génocide».  

En effet, la crainte d’un déplacement des populations gazaouies anime les débats en Égypte. Pour l’heure, le gouvernement égyptien reste ferme et ne compte pas ouvrir le point de passage de Rafah avec Gaza. Selon The Times of Israël, les renseignements israéliens auraient soumis dès le mois d’octobre un plan pour transférer les populations dans le Sinaï.

L’exécutif israélien évoque ouvertement des incitations au départ

De surcroît, selon Zman Israel le 4 janvier, Israël négocie avec le Tchad et le Rwanda mais aussi le Congo pour permettre l’accueil de quelques milliers de réfugiés volontaires de Gaza. Ces rumeurs ont toutefois été rapidement démenties par les pays concernés.

Le 1er janvier, Benjamin Netanyahou évoquait lors d’une réunion du Likoud qu’il entendait faciliter la migration volontaire des Gazaouis vers d’autres pays. «Notre problème est de trouver des pays prêts à les accueillir nous y travaillons», a-t-il déclaré, encore selon le Times of Israël.

Le 31 décembre, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich préconisait le retour de colons juifs à Gaza et l’«encouragement» de la population de Gaza à émigrer vers d’autres pays. 

Gaza : deux journalistes d’Al Jazeera tués dans une frappe israélienne

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